Nous traînons dans la région du parc
national de Tongariro dans l'espoir que quelqu'un nous dise qu'il
annonce une belle journée pour faire la randonnée du « Tongariro
Alpine Crossing ». Malheureusement, il annonce une belle
quantité de shnoute pour les prochains jours.
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Pour vous faire plaisir, voici une photo de nous quand nous dormons dans Grand-Papa Bis, que je ne vois personne rire de mon ''ti-casque de sleeping bag'' |
Nous attendons, en marchant sur la old
coach road, soit la route qui était empruntée par les carrosses
pour transporter les gens avant que le chemin de fer soit compléter.
Deux merveilles d’ingénierie du temps un tunnel ainsi qu'un pont
haut de 43 mètres et qui tourne considérablement (construit pour le
chemin de fer) sont les faits saillants de cette courte marche. À ce
niveau d'altitude il fait quand même beau, mais il semble qu'au
sommet d'une montagne la situation ne soit pas la même. Toutefois,
lorsque nous passons devant une portion de la randonnée en filant
comme l'éclair dans Grand-Papa Bis, nous trouvons que le ciel est
très dégagée et nous nous disons que nous aurions du partir
aujourd'hui, mais il est trop tard, car la randonnée doit être de 7
heures. C'est un peu comme jouer à « J'aurais donc du »,
mais avec dame nature plutôt qu'avec la famille.
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Les collines verdoyantes de la Nouvelle-Zélande sont belles même quand le temps est grisounet |
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Simon sur l'antique viaduc du train entre Auckland et Wellington |
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Courte randonnée qui nous donne une vue sur les volcans enneigés |
Nous prenons la décision d'y aller
quand même le lendemain matin, c'est le moins pire de ce qui est
annoncé pour l'avenir météorologique de la Nouvelle-Zélande.
Debout vers 5h30, nous sommes déjà sur la randonnée à 7hrs et le
ciel semble vouloir jouer une partie équitable avec nous. Cela
n'était que temporaire car une fois monté de quelques centaines de
mètres nous affrontons une toute autre équipe. La pluie, le vent,
le froid et les nuages nous rendent la vie difficile, nous avançons
affrontant les éléments et chaque pas qui nous mène plus proche de
notre objectif, soit les lacs du sommet, nous rend un peu plus
misérable. Nous y arrivons et nous sommes tout content de pouvoir
les apercevoir un peu. Un coin de ciel bleu nous rends fou comme de
la marde et Simon se dépêche d'immortalisé le tout. Vient donc le
chemin du retour, ouf... le vent est de plus en plus fort et la pluie
froide nécessiterait des essuie-glace à lunettes. Nous sommes bien
content de retrouver notre camper pour enfiler des vêtements secs.
Cette randonnée qui doit être dans les plus belles de la
Nouvelle-Zélande nous laisse un peu sur notre faim, nous avons
l'impression d'avoir fait l'effort des 19 km sans pour autant avoir
eu les pleines récompenses.
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Tôt sur le sentier, le temps semble prometteur avec le soleil qui se lève |
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Vue sur le magnifique paysage du ridge du Red Crater... pas vraiment |
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Pour vous donner une idée c'est de cela que peut avoir l'air la vue quand nous y voyions quelque chose |
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Simon devant un des Emerald lakes
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Deux jours plus tard, nous sommes à
100 km du parc national. Nous nous réveillons et le beau soleil est
une surprise. Nous n'avons rien de précis sur le planning du jour
alors nous nous disons, aller nous y retournons.
Notre sac de randonnée fait à la
vitesse, nos souliers bien attachés nous repartons pour les mêmes
19 km. Mais peut-on croire que ce sont les même 19 km? La randonnée
est tout autre, parfois nous sommes épatés de voir que nous étions
dans un cratère et non pas sur un plateau comme la visibilité nulle
nous avait laissé croire. Nous trouvons pas mal drôle de constater
que ce que nous avions pris pour le « Blue lake » n'était
en fait qu'un troisième petit lac, quand nous l'apercevons du
sommet, c'est un immense bassin au loin, nous nous demandons comment
nous avons fait pour le manquer.
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La vue de la vallée |
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La brume qui flotte au fond du cratère donne un aspect lunaire à notre randonnée |
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Beau paysage du South Crater, durant notre autre passage nous ne savions même pas que nous étions dans un cratère! |
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Quoi! Il y a un gros lac là-bas! Nous n'avions jamais vu cela la dernière fois |
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Cette remontée n'était pas agréable, nous marchons dans une couche de terre très molle et glissante et ça monte en tas! |
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Nous les voyons bien la, les TROIS Emerald lakes! |
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Sur le chemin du retour, il vente mais c'est beaucoup moins intense que la première fois |
La deuxième prise nous laisse un souvenir lunaire en tête avec des cratères, des sommets enneigés et des lacs aux couleurs vibrantes. Il ne faut pas dénigrer le contraste, les nuages, la pluie et le vent nous ont fait connaître la dure réalité de la montagne qui peut être franchement impitoyable.