15 décembre 2014

Dernière escale

Dernière escale de ce merveilleux périple, cet arrêt d'une semaine sur l'île hawaïenne d'Ohau nous donne la chance de refaire le plein de soleil et de bronzage (un tout petit tan) avant d'affronter le retour à la réalité hivernale.
Vue de notre chambre d'hôtel
 Nous avons bien certainement profité de la plage et de l'eau paisible de Waikiki pour se faire dorer la couenne, ce n'est pas chose facile lorsque nous sommes beurrés épais quatre fois par jour avec de la 50. Nous avons aussi taquiné le poisson, pas avec notre âme de pêcheur, mais plutôt armé de notre souvenir hawaïen, un masque de snorkeling et un tuba. Il y avait quelques gros poissons, mais les plus petits sont plus fréquents et Simon a eu la chance de nager avec une tortue de mer alors que moi, j'étais littéralement prise derrière une barrière de corail. Après avoir trouvé une sortie de secours, non sans avoir été un peu secouée par les vagues et arrivée face à face avec un oursin, j'ai cherché moi aussi, mais en vain, d'avoir une expérience avec tortillon. (Pour les non fans de Némo, c'est le bébé tortue.)

La plage de Waikiki avec, en arrière-plan, le volcan Diamond Head

La Hanauma Bay, où nous avons fait du snorkelling
Les poissons étaient bien colorés, mais pas les coraux
Nous n'avons pas eu que du soleil, malheureusement quelques jours gris ont agrémenté notre séjour de visites culturelles. Comment ne pas visiter Pearl Harbour quand nous sommes si près d'un lieu si chargé d'importance historique en ce qui concerne la deuxième guerre mondiale. L'histoire y semble plus complète que dans d'autres pays, reconnaissant certaines omissions ou erreurs qui auraient peut-être pu permettre de ne pas se réveiller le 7 décembre au matin avec un bombardement surprise japonnais. Nous avons aussi beaucoup apprécié la visite du seul et unique palais royal en terre américaine. L'histoire résumée des souverains hawaïens nous était totalement inconnue et nous avons donc passé un bon moment.

Le mémorial du Arizona

Un navire de guerre près de Pearl Harbour
Le Palais royal Iolani

La salle royale du palais
Nos souliers n'ayant pas fait assez de millage dans les derniers jours, nous leur avons fait découvrir Diamond Head, courte randonnée qui donne de jolis points de vue sur le reste de l'île. Nous sommes étonnés de voir le nombre de gens qui affrontent les marches pour se rendre au sommet, ce ne sont pas des gens en forme du tout, nationalité américaine pouvant vous donnez une idée de leur état général, et la majorité montent en haletant pour nous démontrer l'effort fourni. Nous passons donc plus de temps à observer les gens que le paysage ce qui ajoute à notre découverte du pays...

Vue du sommet de Diamond Head
Dans la même veine; mention spéciale à la gastronomie américaine, dans la catégorie horrible, grasse et généreuse, elle remporte la palme d'or. Nous avons donc rapidement opté pour un des nombreux restaurants asiatiques qui offrent des mets plus doux à notre palet. Vous direz que nous retournons à nos vieux amours et c'est probablement vrai, car nous ne nous attendons pas à trouver beaucoup de soupes vietnamiennes dans notre Beauce natale.


Nous quittons Hawaï avec un drôle de sentiment, beaucoup d'excitation de revenir à la maison et de retrouver tous nos proches, mais aussi une nostalgie qui s'installe déjà dès que nous repensons aux merveilleuses (et surtout nombreuses) aventures qui ont habité notre année 2014. Nous vous disons donc au revoir. Un gros merci à vous de nous avoir suivi pratiquement au quotidien dans nos découvertes et nous espérons que vous avez apprécié le voyage.

Dernière soirée sur la plage à Honolulu

05 décembre 2014

Auckland

Nous voilà donc rendu à Auckland, la plus grande ville (et de loin) de la Nouvelle-Zélande.  Nous le remarquons immédiatement avec la population multi-ethnique, nous nous croyons (presque) de retour en Asie !  Nous en profitons dès le premier soir pour aller souper dans un resto japonais.  N'ayant pas eu la chance de visiter le Japon dans le cadre de ce voyage (nous nous reprendrons ...), nous décidons de goûter à sa cuisine.

Au resto, nous étions accueilli par un coup de gong et quelques mots criés en japonais par le personnel, cocasse !
Nous visitons le musée d'Auckland qui nous en apprend plus sur l'histoire de ce pays (avec un intérêt marqué pour les guerres ...) et l'art maori. La partie la plus intéressante revient toutefois à une exposition temporaire : le World of Wearable Art consiste à créer des "vêtements" très créatifs et artistiques qui ne nécessitent qu'une fonction soit pouvoir être portés. Ça donne des résultats surpenants et peu pratiques pour mon oeil d'ingénieur, mais tout de même très impressionnants !

Quelques costumes du World of Wearable Art
Un lézard en train d'humidifier son oeil avec sa langue 
Le reste de notre séjour à Auckland a été relativement tranquille. Bien qu'il s'agit d'une très grande ville, il y a peu d'attractions majeures, nous en avons donc profité pour relaxer et se balader tranquillement dans les rues et parcs/volcans. Nous avons également visité la Auckland Art Gallery et après consensus, Anne-Marie et moi ne comprenons toujours rien à l'art contemporain. En quoi un bout de bois gros comme un cure-dent est-il une oeuvre d'art ? Ou encore une dizaine de cartes postales installées dans un cadre ? Ou une lumière d'une lampe qui s'allume et qui s'éteint. Bon, faut croire que nous ne sommes pas assez artistiques (mettons ...).

Anne-Marie et la Clock Tower

Un père Noël énorme et deux reines sur une façade d'un building du centre-ville

Panorama de la ville et la célèbre Sky Tower

La Sky Tower
Pour nous remettre dans le chemin du réel (et avouons-le, pour me faire plaisir), nous avons visité le zoo d'Auckland. Rien d'extraordinaire ou de différent d'un autre zoo (si ce n'est que la section sur la Nouvelle-Zélande contient plus de plantes/arbres que d'animaux !).

Parenthèse
La faune est majoritairement composée d'oiseaux – donc plus difficile à apercevoir en nature – qui ne volent pas – comme le kiwi ou le takahe – ou qui sont trop paresseux pour voler alors qu'ils ont la capacité – lire ici le pukeko – et qui ont évolué sans prédateur, ce qui fait que dans les dernières années, le pays est entré en guerre contre les animaux "introduits" tels que les possums qui tuent tous ces beaux oiseaux.
Fin de la parenthèse.
  
Une première pour nous, un paon qui nous montre toute sa splendeur

Nous avons passé un bon moment à regarder les singes s'amuser comme des fous

Lui, il était cocasse et très petit

Deux gros hippopotames qui ont magné tout un tas de nourriture !

Une petite girafe et son ami le zèbre
Prochaine étape, un arrêt de quelques jours à Hawaï avant de rentrer à la maison. C'est fou comme ces 11 derniers mois ont passé vite !

30 novembre 2014

Vers luisants et petits hommes

Comme il ne fait toujours pas un soleil éclatant dans le nord du pays, nous décidons de le bouder à notre tour en s'aventurant sous la terre. Pas n'importe quelle cave cependant, la Waitomo Glowworm Cave. La première partie de la visite est bien jolie, stalagtites et stalagmites décorent l'intérieur, mais nous sommes ici pour voir les petits vers luisants. Venue le temps de cette rencontre, nous devons monter à bord d'une barque où nous passons directement sous les glowworms en passant tranquillement sur l'eau. Le spectacle est magistral, un des ciel étoilé le plus brillant que nous ayons jamais vu. Le calme de la grotte et le silence ambiant rendent cette expérience mémorable.

La barque et la fin de la grotte des glowworms

Nous ne pouvions pas prendre des photos dans la cave, voici donc une terrible photo d'une pancarte qui tente de montrer à quoi ça pouvait ressembler ...

Vient ensuite une visite que j'attendais depuis longtemps, un rêve de lecteur de pouvoir fouler le sol du monde créé par Tolkien et mis à la vie grâce à Peter Jackson. La visite de Hobbiton nous permet de se promener dans ce monde magnifique. 

La demeure de Frodo et Bilbo, Bag-End (Cul-de-sac)
Nous débutons par la visite du Dragon Vert où nous buvons une pinthe de bière excellente. L'extérieur tout comme l'intérieur de ce pub est splendide, les portes et fenêtres arrondies, le mobilier et la décoration, je me sens vraiment dans le monde de Tolkien imagé par Jackson.

Bien plaisant de boire une bière au Dragon Vert
La visite du village se poursuit en marchant au travers des quelques 44 maisons de Hobbit, toute plus jolie et détaillée les unes que les autres. Il est difficile de bien décrire cette visite autrement que par les nombreuses photos que j'ai prises ... Anne-Marie fut tout aussi émerveillé que moi de visiter un monde imaginaire si réaliste et détaillé.

Anne-Marie devant le moulin du village

Un des petite maison des Hobbits

Un panorama du village de la Comté

Nous deux, à l'intérieur d'une "grande" maison, histoire d'avoir l'air d'avoir la grandeur "hobbit"

Tous les détails y sont : boîte postale, petit tabouret, la cheminée, la fenêtre, l'aménagement paysager, l'épouvantail au loin, ...

Bag-End de plus proche (toutes les maisons des Hobbits sont petites et vides à l'intérieur, les scènes furent tournées en studio à Wellington)

Anne-Marie devant une petite maison de Hobbit, histoire d'avoir l'air la grandeur "humaine"

Une maison d'un Hobbit charpentier

Vue sur le Dragon Vert, le pont et le moulin

Panorama de la Comté

Pour les derniers jours avec Grand-Papa Bis, nous roulons et roulons et roulons. Nous faisons donc le "tour" de la Coromandel Peninsula où nous nous arrêtons quelques fois pour marcher sur les jolies plages, mais c'est encore beaucoup trop froid pour se baigner ! Nous tentons de faire une sieste sur le sable doux, mais nous sommes rapidement attaqués par un escadron de mouches carnivores.. tous aux abris!

Petit arrêt dîner près d'un vignoble

Les deux pieds dans l'eau froide et le sable très doux

Ici, le roc remplace le sable

Vue sur la très jolie Coromandel Peninsula
La fin de notre voyage en Grand-Papa Bis est proche, nous arrivons à Auckland, la grande ville de la Nouvelle-Zélande où nous opterons pour le transport en commun pour se déplacer. Il est donc temps de faire nos adieux, un gros câlin, pas de larmes et une nouvelle maison pour notre cher Grand-Papa Bis préféré.

Dernière nuit dans Grand-Papa Bis.  Au total, 38 nuits passés dans ce bon vieux campeur !

28 novembre 2014

Prise 2

Nous traînons dans la région du parc national de Tongariro dans l'espoir que quelqu'un nous dise qu'il annonce une belle journée pour faire la randonnée du « Tongariro Alpine Crossing ». Malheureusement, il annonce une belle quantité de shnoute pour les prochains jours.

Pour vous faire plaisir, voici une photo de nous quand nous dormons dans Grand-Papa Bis, que je ne vois personne rire de mon ''ti-casque de sleeping bag''
Nous attendons, en marchant sur la old coach road, soit la route qui était empruntée par les carrosses pour transporter les gens avant que le chemin de fer soit compléter. Deux merveilles d’ingénierie du temps un tunnel ainsi qu'un pont haut de 43 mètres et qui tourne considérablement (construit pour le chemin de fer) sont les faits saillants de cette courte marche. À ce niveau d'altitude il fait quand même beau, mais il semble qu'au sommet d'une montagne la situation ne soit pas la même. Toutefois, lorsque nous passons devant une portion de la randonnée en filant comme l'éclair dans Grand-Papa Bis, nous trouvons que le ciel est très dégagée et nous nous disons que nous aurions du partir aujourd'hui, mais il est trop tard, car la randonnée doit être de 7 heures. C'est un peu comme jouer à « J'aurais donc du », mais avec dame nature plutôt qu'avec la famille.
Les collines verdoyantes de la Nouvelle-Zélande sont belles même quand le temps est grisounet
Simon sur l'antique viaduc du train entre Auckland et Wellington
Courte randonnée qui nous donne une vue sur les volcans enneigés 
Nous prenons la décision d'y aller quand même le lendemain matin, c'est le moins pire de ce qui est annoncé pour l'avenir météorologique de la Nouvelle-Zélande. Debout vers 5h30, nous sommes déjà sur la randonnée à 7hrs et le ciel semble vouloir jouer une partie équitable avec nous. Cela n'était que temporaire car une fois monté de quelques centaines de mètres nous affrontons une toute autre équipe. La pluie, le vent, le froid et les nuages nous rendent la vie difficile, nous avançons affrontant les éléments et chaque pas qui nous mène plus proche de notre objectif, soit les lacs du sommet, nous rend un peu plus misérable. Nous y arrivons et nous sommes tout content de pouvoir les apercevoir un peu. Un coin de ciel bleu nous rends fou comme de la marde et Simon se dépêche d'immortalisé le tout. Vient donc le chemin du retour, ouf... le vent est de plus en plus fort et la pluie froide nécessiterait des essuie-glace à lunettes. Nous sommes bien content de retrouver notre camper pour enfiler des vêtements secs. Cette randonnée qui doit être dans les plus belles de la Nouvelle-Zélande nous laisse un peu sur notre faim, nous avons l'impression d'avoir fait l'effort des 19 km sans pour autant avoir eu les pleines récompenses.

Tôt sur le sentier, le temps semble prometteur avec le soleil qui se lève 
Vue sur le magnifique paysage du ridge du Red Crater... pas vraiment 
Pour vous donner une idée c'est de cela que peut avoir l'air la vue quand nous y voyions quelque chose
Simon devant un des Emerald lakes
Deux jours plus tard, nous sommes à 100 km du parc national. Nous nous réveillons et le beau soleil est une surprise. Nous n'avons rien de précis sur le planning du jour alors nous nous disons, aller nous y retournons.

Notre sac de randonnée fait à la vitesse, nos souliers bien attachés nous repartons pour les mêmes 19 km. Mais peut-on croire que ce sont les même 19 km? La randonnée est tout autre, parfois nous sommes épatés de voir que nous étions dans un cratère et non pas sur un plateau comme la visibilité nulle nous avait laissé croire. Nous trouvons pas mal drôle de constater que ce que nous avions pris pour le « Blue lake » n'était en fait qu'un troisième petit lac, quand nous l'apercevons du sommet, c'est un immense bassin au loin, nous nous demandons comment nous avons fait pour le manquer.

La vue de la vallée

La brume qui flotte au fond du cratère donne un aspect lunaire à notre randonnée

Beau paysage du South Crater, durant notre autre passage nous ne savions même pas que nous étions dans un cratère!

Quoi! Il y a un gros lac là-bas! Nous n'avions jamais vu cela la dernière fois

Cette remontée n'était pas agréable, nous marchons dans une couche de terre très molle et glissante et ça monte en tas!

Nous les voyons bien la, les TROIS Emerald lakes!

Sur le chemin du retour, il vente mais c'est beaucoup moins intense que la première fois
La deuxième prise nous laisse un souvenir lunaire en tête avec des cratères, des sommets enneigés et des lacs aux couleurs vibrantes. Il ne faut pas dénigrer le contraste, les nuages, la pluie et le vent nous ont fait connaître la dure réalité de la montagne qui peut être franchement impitoyable.