28 septembre 2014

Gang de requins

Notre dernière activité dans le nord de l'Australie n'est pas la moins importante. Nous sommes allés patauger sur la grande barrière de corail! Le voyage pour se rendre n'est pas des plus reposant, disons que c'est deux très longues heures de catamaran sur l'océan. Ça brasse sans bon sens et je me dis assez vite que j'aurais donc du prendre une gravol. Je ne suis pas la seule qui se retrouve avec un petit sac, je dirais que le quart des passagers est assez malade, même Simon ne feel pas top shape.

La grande barrière de corail

C'est chic le snorkelling
Nous arrivons finalement et je me dis que l'eau fraîche fera du bien. C'est en effet très frais, mais les vagues continuent à me brasser dans l'eau et ça nage aussi en dedans de moi. Nous restons quand même une heure dans l'eau à regarder cette merveille aquatique. Nous devons vous avouer que c'était moins bien que ce que nous avions déjà vu, en fait c'est qu'il n'y a pas beaucoup de poissons. Il y a pleins de coraux et l'eau est cristalline, mais Némo se tenait tranquille, probablement effrayé par les gros poissons qui se promènent dans le coin. C'est qu'ils sont peut-être peu nombreux, mais si nous calculons le tout au kilo, c'est certain qu'il y a plus de chair de poissons dans le coin.

Un gros poisson!
Plongée pour aller voir un coquillage qui n'a plus de perle, malheureusement
Coraux de la grande barrière
Nous faisons une deuxième sortie en après-midi, cette fois j'ai une gravol qui fait effet dans le corps donc j'attaque les vagues sans trop de soucis. Nous nous promenons gentiment quand tout à coup … tou lu, tou lu, tou lu (trame musicale ici) un requin! En fait, c'est moi qui « spotte » le grand poisson et son aileron à 20 mètres de nous et je nage rapidement vers Simon, avec, selon lui, les yeux grand comme des deux dollars. Je me sentais plus en sécurité avec Simon, quoi que soyons sincère, je ne sais pas qui gagne entre un requin et Simon. Nous retournons doucement le prendre en photo (et oui, qu'est-ce que l'on ne ferait pas pour des souvenirs!) et nous rions de l'asiatique qui a elle aussi aperçu le requin et déguerpi aussi tôt.

Cherchez le requin, il est ici.
Je tiens à vous expliquer une chose, avant que Denys vienne nous chercher en Australie car c'est trop dangereux. Les requins de récifs qui sont sur la grande barrière de corail sont normalement assez inoffensifs, ou du moins très peu intéressés par les plongeurs tant que nous les laissons tranquilles. Ce ne sont pas des jaws (dents de la mer) et comme vous pouvez le voir sur la photo nous étions assez loin.

Nous avons été manger au resto pour célébrer plus dignement nos 10 ans de couple, c'était très bon.

Quelques goélands locaux sur le bord de l'esplanade de Cairns

Le grenier de l'Australie

Dans les hauteurs près de Cairns se trouve la région des Tablelands, ici les tracteurs façonnent les récoltes, les vergers de fruits tropicaux produisent du vin et les vaches tentent de suffire à la tâche (à noter qu'il y a une pénurie de lait ces temps-ci donc la fromagerie que nous visitons n'a plus de fromage, nous sommes un peu déçu.)

Coucou, je suis la vache!

Nous visitons les attractions naturelles de la région : des lacs volcaniques et des chutes d'eau. Tout le long de la route, nous ne pouvons nous empêcher de trouver le paysage en général très joli, c'est verdoyant, plein de champs et de pâturages avec des vaches et des moutons et parfois quelques drôles d'arbres, style bonsaï géant.
Le Curtain Fig Tree, énorme comme arbre !
Vue de l'intérieur du Cathedral Fig Tree
Notre premier serpent sauvage ! Je ne suis pas trop à l'aise...

Selfie aux chutes de Millaa Millaa

Vue!

"Bonsais" géants et bétails

Simon et une chute (c'est assez évident il me semble)
D'autres attractions moins bucoliques occupent aussi notre temps dans les hauteurs. Simon fait du shopping (et oui, pour une fois c'est Simon qui achète) dans le marché d'« arts » de Kuranda. Je mets arts entre guillemets car il y a toutes sortes de choses, si vous considérer le recyclage de toutes les parties du kangourou comme de l'art, bien c'était très artistique, mais moi des testicules de kangourous transformés en ouvre-bouteille, je trouve juste cela vraiment bizarre!

Nous nous vautrons dans quelques petits plaisirs que nous n'avons pas eu depuis longtemps chez Coffee Works. Nous prenons le forfait à volonté, ce qui nous donne droit à du café (il doit y avoir 20 sortes), 3 liqueurs alcoolisées à base de café et 16 sortes de chocolats belges. Après 10 minutes, je dis à Simon : ''Ho lala, ça ne va pas bien, j'ai la patate qui bat vite!'' Et lui de me rétorquer '' Ralenti, deux cafés et 16 morceaux de chocolat en 10 minutes, tu peux bien feeler mal!'' Réponse de ma part : petit air piteux. Ma surdose de sucre a fini par passer et nous avons apprécié le moment, car du café instant et pas de chocolat, c'est pas mal notre quotidien.

Au début de l'expérience Coffee Works, quelques minutes après cette photo, j'ai déjà des palpitations ...
Ce fut aussi le théâtre d'un événement important, du moins pour Simon et moi, cela fait 10 ans que nous sommes ensemble. Nous n'avions pas vraiment planifié l'endroit qui serait l'hôte d'un tel moment. Nous atterrissons donc dans un petit village, avec aucun restaurant qui nous inspire, nous avions le choix entre 2 restos de fish and chips et la brasserie locale. Nous irons finalement nous chercher des calmars frits et une bouteille de vin (pas la moins cher, ce qui est luxueux pour l’événement) et nous mangerons nos pâtes sauce bolognaise au camping (sans viande en Australie... c'était inscrit bolognese « hidden veg », moi je dis que c'était plutôt « hidden meat », car il n'y en a pas la moindre trace dans les ingrédients). Une chance que la propriétaire du camping est très sympathique et prend Simon à part discrètement et lui dit en lui remettant une barre de chocolat lindt crème brûlée : «Tiens, si tu ne lui a rien acheté, mets cela sur son oreiller ». Nous n'avions en effet pas d'autres cadeaux qu'une carte dessinée sur un bout de papier, donc la barre de chocolat était tout un highlight.


Notre souper de 10 ans :  Pâtes sauce "bolognaise" accompagnées d'un bon vin rouge australien


Notre navette spatiale, nous pouvons même chiller avec notre toit ouvrant, yeah!

Animal, je t'ai choisi

À la demande de Simon, nous avons été voir de la faune! Pas que ce soit bien compliqué de voir des animaux en Australie, comme vous l'aurez probablement déjà remarqué, mais c'est plus facile quand nous sommes dans un parc dédié aux différents animaux indigènes. C'est un peu comme la ferme à Maturin, sauf qu'ici il n'y a pas de cochons mais des kangourous! Il y a aussi de nombreux oiseaux plus beaux les uns que les autres, certains sont dans une volière donc appartiennent au wildlife center, d'autres « squattent » l'extérieur et sont très amicaux envers les touristes et leur nourriture à kangourous.

Un squatteur avec un wallabie

C'est très drôle de voir des petits wallabies ainsi que des kangourous plus costaux sauter jusqu'à nous en quête d'une poignée de nourriture, nous n'en n'avions pas achetée et donc il y avait plusieurs yeux piteux qui nous regardaient l'air de dire, mais pourquoi vous ne nous avez rien amené! Surtout le petit, dont seulement le museau et les pattes sortent de la poche de sa maman! Bon, lui il est encore au lait, mais sa maman aurait bien aimé quelques grenailles.

Désolé, je n'ai rien pour toi mon coquin
Monsieur le kangourou philosophe avec ses dames
C'est bâti comme un homme ce kangourou là!
Il n'y avait pas que des marsupiaux, il y avait aussi des koalas. Nous apprenons qu'ils dorment près de 18-20 heures par jour, mangent 500 grammes de feuilles d'eucalyptus (seul animal au monde à en consommer, car c'est toxique) et résultant de cette alimentation difficile, ils font caca près de 150 fois par jour. Nous considérons que les chatons sont détrônés en ce qui concerne l'expression « mange, chie, dort ». Nous en avons vu un se déplacer sur une branche, c'est toute qu'une activité pour lui! Ce sont quand même d'adorables boules de poils, perchés sur des branches de gros arbres d'eucalyptus, nous avions assez envie de leur faire un câlin!

Ha, il est tout trognon, en train de faire dodo
Belle face de Koala
Afin de prouver que moi aussi j'aime bien la faune, voici un cliché de moi tenant un perroquet. Ce n'est pas aussi trépidant qu'un python, mais il avait quand même de la pogne ce coco là!

Moi et le coco
D'autres oiseaux que les nombreux perroquets sont présents dans le centre, il y a entre autre un couple de Jabirus qui est le seul à avoir procréé en captivité, nous sommes chanceux, dans le nid il y actuellement deux œufs et un petit oisillon. Nous avons même droit à une danse protectrice des deux parents. Ils battent des ailes et claquent du bec en cœur, l'oiseau fait quand même un bon mètre sur patte, c'est donc tout un spectacle.

Les Jabirus en plein momentum
Il y a d'autres découvertes, comme des drôles de hiboux suspicieux qui ne sont pas en fait des hiboux, Simon a décidé de se joindre à eux.

C'est élémentaire mon cher Watson, il suffit de bien observer!
Nous avons aussi fait partie d'une mission de sauvetage, car j'ai vu un méchant perroquet attaquer un tout petit oiseau gris. Le pauvre ne pouvait plus voler! Nous avons rapporté le tout à la gardienne de zoo qui est allée récupérer l'oiseau pour le soigner. Durant cette entrée dans la savane, elle a dérangé un petit possum de nuit, qui a fait une fugue jusque dans la boutique. Alerte, fermeture des portes, cela n'a pris que quelques minutes pour que le fugitif retourne bien calmement dans son buisson, mais ça nous a donné des émotions!



Drôle de poisson, vu dans des mangroves, il peut rester un bon moment en dehors de l'eau pour faire sa chasse aux crabes, nous trouvons sa face vraiment cocasse!
Oiseaux en vrac!

Perroquets!

Ils se picossent un peu et jasent pas mal, c'est bruyant des perroquets

Elle a un colori très intense, son mari est plutôt dans les tons de vert

Un cassowary qui nous boude
Une drôle de chouette qui nous fait un clin d'oeil

Un couple au bec amusant
 Quelle binette avec ces joues colorées!

23 septembre 2014

Une vieille affaire

Toujours en cavale, nous avons changé de véhicule, nous pensions qu'avec un vaisseau spatial, nous atteindrions la lune en un rien de temps, mais en Australie, même la lune est assez loin. Une chose est certaine, avec toutes les étoiles que nous voyons le soir, on pourrait se croire pas trop loin de la voie lactée.

Notre nouveau camper est littéralement un vaisseau spatial, quoi que l'espace interne ne soit pas si spacieux que cela, c'est quand même bien pratique (et très discret) pour se promener dans le nord du Queensland

Nos deux binettes dans un des belvédères que nous croisons en voiture

Nous avons roulé, par monts et par vaux ...

Passé des plages paradisiaques désertes (avec, à l'entrée, un petit pot de vinaigre pour traiter des brûlures de méduses, sans oublier la description très encourageante décrivant la dite brûlure comme « excruating pain » – qui veut aller jouer dans l'eau maintenant!?)

Nous avons osé tremper l'orteil et l'eau est bonne, c'est un peu cruel de se contenter de regarder


Nous avons bien marché un moment, les cheveux dans le vent (Simon avait les cheveux dans le vent, les miens étaient attachés)
Traversé des champs de cannes à sucre (avec les trains de cannes à sucre, desquels nous avons bien ri... ils semblent être trop gros pour leurs petites roues et surtout leur mini rail!)

Monté dans des gorges, croisés des villages aborigènes (interdits aux marcheurs....) jusqu'à ce que nous atteignions la rivière à remonter le temps.

Lorsque l'on prend le traversier, au fur et à mesure que les cordages nous remorquent sur l'autre rive, le temps s'arrête et commence à revenir en arrière. Sur cette rive, il n'y a plus de réception cellulaire, encore moins d'internet et il y a des magasins généraux (qui vendent du pain et de l'huile à moteur et louent des films).

C'est pas rien de revenir 110 millions d'années dans le passé! Il y a des plantes qui n'existent qu'ici et qui faisaient partie de la végétation du supercontinent de la Pangée, un peu plus il y avait des dinosaures! Quoi que le cassowary est sûrement un cousin proche, c'est un des plus gros oiseau du monde et, comme l'autruche, il ne vole pas, mais peut courir jusqu'à 50 km/hr. Dans une course avec l'évolution, il est un grand gagnant, il est un maillon clé dans la reproduction de cette antique forêt tropicale humide, qui ne serait bien germée sans passer dans le système digestif de ce gaillard.

Et nous, touristes en herbe, nous l'avons rencontré en vrai, sur le bord de la route, qui nous regardait passer. (je suis certaine qu'il se demandait bien ce que notre vaisseau spatial faisait dans cette ère oubliée.) Simon aime beaucoup mon imitation du cassowary, il n'y manque pas grand chose pour me rendre à Broadway.

Bon, c'est évident que celui-ci n'est pas vivant, mais ceux vus étaient tout à fait semblable, aussi gros et colorés

Donc, nous avons visité la plus vieille affaire que nous ayons vu, et probablement que nous ne verrons jamais, la Daintree Rainforest. (en comparaison, l'Amazone est une petite jeunesse de 8 millions d'années) Nous avons appris tout plein de choses importantes, que nous n'utiliserons jamais, comme savoir que faire bouillir pendant 5 jours le fruit de cet arbre permettra de faire un remède contre le rhume...

Un Fig Tree qui finit pas étrangler l'arbre sur lequel il a poussé 

Trêve de plaisanterie, la forêt est très impressionnante, les arbres sont immenses, j'ai particulièrement aimé la grosse fougère qui s'appelle en anglais la King Fern (et qui est une des plantes qui était présente il y a 110 millions d'année), Simon, quant à lui, trouvait très gracieux le Alexandra Palm, grand et mince il s'étire jusqu'au « canopy » pour attraper un peu de soleil. C'est une forêt dense, avec beaucoup de compétition pour les rayons de soleil, il y a différentes techniques pour arriver au sommet, comme grimper sur un autre arbre, mais nous avons préféré utiliser la tour de 23 mètres qui nous fait voir plusieurs niveau de cette magnifique pièce d'histoire.


Quand je vous disais qu'il y avait plusieurs techniques!

Il y a toutes sortes d'arbres, Simon a eu le courage de mettre son bras dedans, moi j'aurais eu trop peur de rencontrer un ami pas si sympathique!

Un peu d'ombre fait par ces énormes ''fan tree''

La vieille affaire en générale

18 septembre 2014

Nitmiluk et Litchfield

La fin de notre périple en camper dans la région des « Northern Territory » se passe dans deux autres parcs nationaux. Nous avons pris une routine, après avoir ramassé notre lit et déjeuner, nous marchons environ 7 km par jour dans les différents sentiers de la région, c'est toujours très joli, avec différents animaux ou paysages à découvrir.

Notre premier arrêt, qui est très relax, un hot spring naturel, nous nous reposons avant d'aller marcher un bon 4hrs au gros soleil dans les Gorges du parc de Nitmiluk. Il fait très chaud et on décide de faire un détour pour aller voir une chute d'eau, c'est juste un kilomètre de plus, mais c'est un sentier peu défini dans les roches pour finalement arriver à un mur de pierres, pas une goûte d'eau, et oui c'est la saison sèche!

Moi (à l'envers....) au hot spring, je ne me suis pas baignée longtemps... j'ai vu une grosse araignée!
Simon aux gorges du parc de Nitmiluk
Aux Edith Falls, au moins, il y a de l'eau et on peut se baigner en plein milieu de la randonnée, c'est super surtout quand il fait très chaud. Nous sommes dans la saison, pas un nuage dans le ciel avec un risque d'incendie « très très élevé », alors on se brûle presque si on touche aux roches qui se font dorer au soleil.

Dans le parc de Nitmiluk, les Edith falls

Les paysages sont aussi façonnés par cette saison sèche et chaude, tout est rouge ou jaune, il y a très peu de gazon vert! Les animaux se sont aussi adaptés de manière formidable, par exemple les termites « magnétiques » bâtissent leur nid en s'orientant (avec les pôles magnétiques) afin que leur monticule soit le moins exposé au soleil, c'est très ingénieux! D'autres sortes de termites construisent des nids énormes, jusqu'à 5 mètres de hauteur et il y en a tout le long de la route, ça nous impressionne constamment durant notre périple!

Ce n'est pas un château, ni une grosse roche, c'est un nid de termites!

Au parc de Litchfield, c'est : randonnée, baignade dans une chute, dodo. On s'arrête dans un parc, presque un zoo, où nous passons par plusieurs habitats pour en voir les habitants. Les animaux nocturnes sont très intéressants, surtout parce que nous ne les voyons jamais dans la nature. Il y a aussi une énorme volière avec plein d'oiseaux multicolores, juste avant la porte de sortie, il fallait s'y attendre, Simon reçoit une petite diarrhée aérienne qui le rend lui aussi un peu plus coloré.


Simon qui se baigne après une longue marche au gros soleil, c'est très agréable
C'est la bestiole la plus douce que j'ai touchée! Elle est tellement cute à manger comme cela, nous sommes tombés sous le charme
Simon a pris le python! Fiou, moi je continue à passer mon tour.

Un poisson scie! C'est vraiment drôle, il a deux yeux et une bouche en dessus donc c'est un peu comme s'il nous faisait une conversation.
Puis retour à la civilisation, on laisse notre ''Britzou'' et on prend l'avion pour une autre région de l'Australie, car même si nous avons roulé près de 1300 km, c'est loin d'être suffisant pour voir la majeure partie de ce pays.