En revenant du désert, nous avions un
dilemme, nous voulions visiter quelques endroits ''reculés'' du
Maroc, mais comme ici se louer un scooter n'est pas une option, nous
ne savons trop comment faire pour se déplacer. Il y a bien sûr
plusieurs tours opérateurs qui proposent les trajets que nous
souhaitons faire, mais leurs tarifs sont fait en fonction des riches
européens qui voyagent ici, car à 80 euros par personne par jour,
n'incluant pas les repas, je trouve cela vraiment saler pour aller
voir des gorges et des vallées. Reste l'option de la voiture, assez
simple mais pas tant que cela considérant que les transmissions
automatiques ne se trouvent pas sur les routes du Maroc et que les
connaissances de la boite manuelle ne se trouvent pas vraiment dans
nos esprits. Donc, je veux que tout le monde donne une bonne main
d'applaudissements à Simon qui a pris son courage à deux mains et
qui a clutché et déclutché avec une aisance incroyable!
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Simon bien fier de sa conduite en haut d'une montagne |
Nous avons donc pu nous promener où
nous voulions pendant deux jours, ce qui est vraiment bien. Deux
choses importantes à savoir au Marco quand tu conduis, l'essence est
à 2$ le litre et les tickets peuvent être assez chers. Et oui, nous
qui sommes toujours respectueux des règles avons dû discuter avec
un policier marocain pour baisser la note des quelques km/hr qui
dépassaient la limite permise. Pour notre défense, nous passions
d'une zone illimité (où nous roulions en pépères avec plein de
monde qui nous collait dans le derrière) à une zone de 60, dû à
un virage important avec encore une excroissance à notre voiture qui
était pratiquement dans la valise. Le radar donnait 68 km/hr, la
tolérance est de 10% donc c'est pour 2 km/hr que nous nous sommes
fait pincer. J'en connais un qui n'était pas joyeux, mais ici les
règles ne sont pas toujours fixes, car notre excroissance n'a pas
semblé avoir de ticket elle... Tout en restant souriant avec un air
un peu découragé, notre contravention a été diminuée, mais quand
même, je crois que le policier était probablement content de
prendre nos sous et de les mettre dans ses poches car papier de
ticket nous n'avons jamais eu finalement. Je vous dis qu'après cela
nous étions des conducteurs exemplaires et, malgré les nombreux
contrôles de police, ce n'est qu'au premier qu'il nous a été
demandé de nous arrêter. La chance du débutant tu parles...
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Ce type de chargement est tout à fait légal et on voit souvent des camions surchargés avec beaucoup, mais vraiment beaucoup de marchandises sur le toit |
Si ce n'est que de cette aventure,
notre première journée a très bien été, les gorges de Dadès
sont de superbes paysages de montagnes rouges avec une toute petite
rivière au fond de la vallée. Nous avons pris un de nos meilleurs
repas marocain sur une terrasse dans une riad au fond de la vallée,
je ne sais pas si c'était les mouches (je dirais près d'une
cinquantaine de mouche prenait le thé avec nous) qui nous ont rendus
maboules, mais les aubergines et courgettes étaient délicieuses. La
vallée des roses a été notre prochain arrêt, elles étaient bien
cachées ces fleurs car nous ne les avons pas trouvées, les paysages
étaient bien jolis, mais pas de jardins de roses en vu, je ne sais
pas trop où le festival des roses qui commençait demain prend ces
fleurs.
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Nous dans les gorges de Dadès avec le relief connu comme étant des pattes de singes |
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Paysages que nous voyons tout le long des gorges, avec la route qui sillonne par monts et par vaux
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La route dans les gorges juste assez large pour une petite voiture, quand j'ai pris une photo j'ai eu peur de recevoir la paroi en pleine face!
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Quelques arbres au fond de la vallée mais sinon ce ne sont que des montagnes qui nous entourent |
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Ruines dans la vallée des roses, peut-être que les fleurs sont cachés dans cet ancien Kasbah
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Le lendemain, nous faisons le tour des
petits coins qui ont servi à tourner quelques films, le patient
anglais, Babel, Jésus de Nazareth, pas que nous reconnaissions
vraiment les lieux, mais j'avoue que c'est très photogénique comme
endroit. Nous faisons Aït Benhadou par nous même et montons au
sommet en soupirant quelques fois avec la vitesse tortue des groupes
organisés que nous ne pouvons pas dépasser car les rues sont trop
étroites. Puis nous allons visité notre premier oasis, nous ne
savions pas trop à quoi nous attendre, mais la route n'est pas tout
à fait conviviale, c'est un rang en mauvais état, on roule à 20
km/hr et ça brasse pas mal. Arrivés là-bas, on nous fait des
simagrées pour avancer et arrêter tout le temps, on finit par
comprendre qu'il y a un tournage en court et qu'ils ne veulent pas
notre Renaud dans leur plan de film musulman traditionnel. La vie
quotidienne est quand même bien présente et les dames font leur
lavage dans la rivière qui alimente l'oasis, très pittoresque à
regarder, mais est-ce bon pour l'environnement qui les abrite, cela
reste à voir.
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Aït Benhadou, reconstruit majoritairement pour Jésus de Nazareth
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Vue du haut de Aït Benhadou |
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Les femmes de l'oasis
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Ensuite c'est direction vallée du
Drâa, la route est vraiment sinueuse et ça monte dans les
montagnes, disons que je n'aime pas toujours voir les ravins tout
près de ma porte. On finit par arriver au village de Tamnougalt où
l'on visite avec un guide typiquement marocain, c'est à dire qu'il
s'impose un peu, mais il est bien sympathique en fin de compte. Il
nous fait faire le tour de la Kasbah familiale puis du Ksar de la
ville (maison dans le mur fortifié), il nous promène dans les
jardins de la palmeraie, on voit un peu de tout, c'est bien agréable,
mais un peu long. On lui dit donc que l'on aimerait retourner à
Ouarzazate et que nous devons quitter car l'on veut aller voir un peu
plus loin dans la vallée. C'est là que ça devient très marocain
comme expérience, il nous dit je vous propose de passer par la piste
pour aller jusqu'à Timidarte puis après de retourner sur
Ouarzazate, je pourrais vous accompagner pour vous montrer le chemin.
Là pour nous, c'est ouf la piste, nous ne sommes pas supposer en
faire, je doute que ce soit bien facile en Renaud, ce n'est pas un
4x4 tu sais. Et là il nous dit, c'est très facile, il n'y a pas de
problème, ça passe très bien. Bon, on se dit qu'il connaît bien
la région et que ça doit être vrai. Ouf... ce ne fut pas une
partie de plaisir, bon on a rit quand même pas mal tellement nous
étions pathétiques dans la piste qui était à peu près une trail
de 4roues en roche avec des petites rivières à traverser, notre
guide qui fait signe à Simon pour avancer par ici ou par là. Ha
lalala, quelle histoire de conduite marocaine.
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Vue de la palmeraie de la vallée du Drâa, qui est une des plus grande du Maroc |
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Simon qui avance sur la piste, qui est à cet endroit pas si mal du tout |