03 mai 2014

Dur labeur

Nous avons vu à tous les jours ces petites dames qui se promènent partout dans la ville avec leurs paniers remplis de différents fruits, légumes ou petits mets préparés dans des feuilles de bananes. Elles arpentent les rues toute la journée tentant de vendre tout ce qu'elles ont été chercher au marché le matin même. 

Nous avons été au musée de la femme du Vietnam et il était très intéressant, on y parlait des rites typiques de mariage, de naissance, de la vie familiale. Un petit vidéo nous faisait aussi rencontrer quelques-unes de ces dames vendeuses itinérantes. Elles sont souvent à Hanoi, ou dans les autres grandes villes, toute seule, leur famille étant à la campagne. Leur mari est parfois décédé ou blessé et ne peut pas supporter la famille, donc les femmes vont vendre ce qu'elles peuvent en ville pour subvenir aux besoins de leurs enfants, surtout pour les envoyer à l'école. Elles retournent voir leur famille aux deux semaines ramenant environ 15$ pour tous les jours travaillés. Ce n'est pas du 8 à 5, elles se lèvent vers 2hr am pour aller au marché et trouver les légumes/fruits les plus frais possible, vers 7hr elles débutent la vente et continuent jusqu'à ce que tout soit vendu, normalement vers 18hr. Hier soir, il est 23h, nous retournons à l'hôtel et nous croisons une dame qui tente de vendre ses bananes. Je vous jure que ça fend le cœur et que tu voudrais acheter tous les régimes de bananes qui lui reste.

Il y a aussi ces vieilles dames qui se promènent dans les rues complètement courbée, leur dos ne se redresse plus suites aux nombreuses années à travailler dans les champs de riz. Je ne veux pas faire de blague par rapport à cela, mais hier nous marchions dans le marché de nuit et je regardais les divers étalages, je n'ai jamais vu cette dame qui marchait, penchée à 90 degré s'aidant d'un bâton, j'ai fait tout un saut quand j'ai entendu son bâton près de moi.

Pourtant, ces gens sont très souriants, on les entend parler entre eux et rire. Je sais bien que le bonheur n'est pas lié aux biens que nous détenons et que ces gens travaillent aussi fort pour leurs enfants, mais quand même, je me dis que nous sommes extrêmement chanceux.


1 commentaire:

  1. Je reconnais bien ta grande sensibilité...Malgré ces longues et dures journées de travail, je suis certaine que ces femmes sont heureuses car elles accomplissent leur travail par amour pour leur famille: n'est-ce pas là le véritable bonheur?
    Je vous souhaite de vivre d'autres grands moments durant cette dernière semaine en sol vietnamien: vous m'avez transmis le goût et l'amour de ce pays. A+ XX Diane

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