20 mai 2014

Le Maroc et ses bargains

Nous avons appris que bien qu'il y a beaucoup de choses pour lesquelles nous sommes doués, négocier avec un marocain n'est pas l'une d'elles. Cela rend notre périple au Maroc parfois inconfortable parce qu'il faut toujours marchander, sinon ''crash le cash''. Ce n'est pas seulement pour les choses que tu veux, tu dois aussi argumenter pour les choses que tu ne désires vraiment pas acheter.

Que ce soit pour une direction que tu n'as pas demandée ou pour une visite gratuite, on nous tend toujours la main à un moment pour un pourboire et on nous fait savoir lorsque ce n'est pas suffisant. Il y a aussi l'arrogance qui vient avec la négociation, on nous donne initialement un prix ridiculement élevé, alors nous rétorquons par un prix plutôt faible et l'arrogant nous rétorque : ''tu n’achèterais même pas des peanuts avec ce montant là''. C'est parfois dur à supporter en conservant le sourire. À noter que je ne suis pas certaine que je réussirais à me négocier un bon prix sur les peanuts non plus...
Fabrique de cuir, ici étape de la teinture pourboire demandé pour avoir eu accès à la vue 20 dirham car 15 n'étaient pas suffisant
Même sur la nourriture, il y a place à faire baisser les prix, en fait il arrive que l'on se fasse guider sympathiquement dans un restaurant avec une belle vue ou encore dans un cadre traditionnel marocain. Tout cela paraît bien sauf que la vue panoramique peut se limiter au toit du voisin et la carte affiche une surprime touristique. On réussi à faire descendre le prix à un niveau acceptable, mais au moment de nous remettre la facture, on nous charge des taxes (qui doivent être inclus dans le prix ''affiché'') et la bouteille d'eau était de très bonne qualité si on la juge par sa valeur... Bref on commence à ressembler à des poissons avec un air ébahi (surtout qu'il nous dit en nous quittant, la prochaine fois ce sera le prix affiché, je t'ai fais un bon rabais aujourd'hui... comme si je n'avais rien vu aller.) Résultat : marchander dans le restaurant = échec total pour les deux Québécois.
C'est pas mal la face que l'on faisait en sortant du resto
Cela dit, le Maroc est tout de même magnifique, tout est une expérience en soit; marcher dans la médina en essayant de ne pas se faire renverser par un cheval qui transporte des sacs de marchandises inconnus (et qui a la priorité), se faire pousser sans arrêt parce que les rues d'un mètre de large ne sont pas suffisantes pour tout le trafic humain, voir deux têtes de chèvres te faire la grimace sur une échoppe de boucher ou encore les essaims d'abeilles se coller sur le nougat multicolore.

Identification du chargement : bonbonne de propane, réaction : a ta boy que je me tasse vite du chemin
Chargement transporté à dos de mulet ou de cheval au travers des boutiques et des gens
rue achalandée de la médina
C'est aussi la vue des toits de la médina s’enchevêtrant avec les coupoles de télévision qui amène un air de modernité à cette vision qui serait autrement sans âge. Les grandes places où les gens se regroupent le soir avec les enfants qui roulent dans des minis voitures. Des marocains qui se crient et se crachent dessus dans une chicane de rue. Tout cela, arrosé, bien sûr, d'un thé à la menthe!

Vendeur de menthe! Ici c'est pas de la cloret mais le bouquet au complet

Rue de la médina qui borde notre riad

Vue panoramique des toits de la médina


Ruelle avec tissus typique du Maroc


1 commentaire:

  1. Le vendeur de menthe,quelle belle photo d'un autre monde!!!!!!!!
    Ginette xx

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