31 mars 2014

Suite du Mékong

Nous avons passé nos derniers jours au Laos sur une petite île près de la frontière avec le Cambodge, ou le temps semble s'égrainer plus doucement qu'ailleurs. Notre petit bungalow sur le bord du Mékong nous a offert la tranquillité et le repos dont nous avions besoin. Un peu de vélo autour de l'île pour voir les chutes du Mékong et un arrêt à la pointe sud de l'île pour avoir un aperçu du Cambodge. Découverte pour moi des shakes à la noix de coco, qui sont maintenant mes préférés. Bref, un séjour de 3 jours un peu comme certains vont faire dans le sud.
vue de notre petit bungalow 
Hé oui c'est une rue!
Ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas .... ha merde j'ai regardé en bas et c'est haut!

Chutes sur le Mékong, elles ont causé de sérieux maux de tête aux Français lors de leur tentative de conquérir la totalité du fleuve.
Vous voyez c'est le Cambodge de l'autre côté!
La vue était bien agréable et la nourriture délicieuse!
couché de soleil parfait!
Nous avons depuis fait notre chemin vers le Cambodge, en 12 heures de déplacement nous avons roulé finalement que 3 heures et demie, ça pratique l'attitude zen. Toutefois, force nous est de constater que le Cambodge est un pays ou il fait bon vivre... comment pourrait-il en être autrement puisque les femmes et enfants ici sont toujours en pyjama... vous savez les pyjamas avec des pantalons longs et une chemise boutonnée avec un seul motif et bien c'est, ici, un vêtement de tous les jours. Nous avons décrété, Simon et moi que c'était le pays de rêve pour ma maman et tous les autres qui rêvent de pouvoir passer la journée en pyj... rêveurs dont je fais parti!

Aussi, nous savons maintenant que le système de santé est ici très autonome. Nous avons vu une dame en moto avec un enfant de maximum 2 ans qui se promenait sur la route avec son soluté encore connecté à la dame en question. Ainsi, nous concluons qu'il faut être très autonome ici pour avoir accès aux soins de santé.

Sinon, le Cambodge nous semble, d'un premier coup d’œil, plus pauvre que les autres pays visités. Les conditions de vie sont définitivement moins bonnes et les rues sont, un peu comme en Inde, des ramassis de déchets. Les transports sont précaires, en fait notre minibus qui nous a finalement amené jusqu'à la ville de Ban Lung a été en réparation juste avant notre départ (causant un retard de 3 heures) mais il est quand même tombé en panne sur une route en construction juste devant un bulldozer. Une chance que les muscles des hommes à bord ont réussi à nous pousser hors du chemin et nous donner assez de vitesse pour permettre au minibus de repartir.

Nous nous sommes tout de même rendu à Ban Lung, notre premier vrai arrêt en terre cambodgienne, surnommé ''red dust'' par les locaux, on comprend vite pourquoi lors de notre première journée de découverte ou nous sommes allés voir un petit lac volcanique et quelques chutes, Simon se retrouve plus viking que de normal avec une barbe qui tend vers le roux. La dernière chute haute de 30 m est très agréable puis que l'on peut enlever cette poussière en prenant une petite douche fraîche. C'est de courte durée car le chemin du retour est tout aussi poussiéreux! 


Lac volcanique, moins impressionnant que nous nous attendions

Les enfants jouent dans l'eau près de la chute et de nombreux déchets

Simon qui apprécie la fraîcheur de la chute!

Barbe rousse!

27 mars 2014

The loop

Nous avons décidé, après avoir vu les beaux paysages de la région de Konglor, de faire ''The loop'', comme elle est appelée dans nos guides. Il s'agit d'une boucle de 400 km que l'on fait en scooter sur une durée de 3 jours.

Nous sommes donc partis à la recherche d'un scooter le matin et laissez-moi vous dire que la boucle est populaire car nous avons eu de la difficulté à trouver, en fait nous avons dû opter pour un semi automatique, ce qui rend la tâche de Simon un peu plus fatigante, mais au moins nous pouvons partir. C'est sous un ciel sans nuage avec un soleil brillant et très chaud que nous partons à l'aventure. Nous n'avons que deux petits sac à dos avec bien peu de choses, mais de quoi aurions-nous besoin vraiment... nous verrons demain en fait! La route est belle et asphaltée, on roule en s'arrêtant à quelques endroits, on grimpe pour voir un point de vue sur la région et on s'arrête sur le bord d'une rivière.


 Je tente de m'acheter une seule mangue comme collation, mais la dame n'a pas de change pour mon 10 000 kip (1.25$), alors j'hérite d'une deuxième mangue et d'un régime de bananes! La fin de la première journée, la route se met à monter en de sinueuse petites courbes, les habilités de Simon pour le semi-automatique sont confirmées puisque nous arrivons en haut sans soubresaut. Notre première nuit se passe sur le bord d'une ancienne rivière qui est maintenant une terre inondée pour le nouveau barrage hydroélectrique de la région. Avec les montagnes vietnamienne en fond d'écran et les arbres qui se retrouvent au milieu de l'eau, c'est quand même un paysage saisissant.



Un petit vent s'est levé et j'ai sorti mon foulard, rien d'alarmant, mais on se dit crime il fait frais, ça contraste avec le 40 degrés de ce matin! Il n'y a pas d'électricité (c'est en panne) donc on finit par participer au BBQ sur le bord d'un feu de camps organisé par notre hôte avec tous les autres ''motards'' de la soirée. Au moment du brossage de dent dans la pénombre créé par nos lampes frontales (panne oblige), je vois une silhouette inquiétante et recule d'un seul mouvement, non sans émettre un son de peur, après vérification, il s'agit bien d'un scorpion! Sandales dans chaque main, Simon est prêt pour un combat qui se termine d'un seul coup; bang : purée de scorpion.

Le matin, nous paressons un peu dans la chambre car il fait très frais dehors et que nous n'avons que des t-shirts dans nos petits sacs... c'est donc ça qui aurait été utile; un chandail à manche longue! Juste lorsque l'on est prêt à partir, après la soupe déjeuner habituelle de Simon, mais qui, ici, avait aussi la vertu de réchauffer un peu son homme, la pluie se met de la partie! La pluie au mois de mars au Laos, c'est très inhabituelle, surtout lorsqu'elle perdure plusieurs heures... c'est donc ça qui aurait été utile, nos imperméables! Après le dîner, nous jugeons que l'éclaircie durera et nous partons donc à la conquête de la route, et oui nous avons mis notre équipement, un doublé de t-shirt pour Simon et triplé pour AMB, petit foulard dans le cou, gros foulard sur les bras, deux pairs de bas de laine dans nos sandales, yes on a tout un look! Simon se compare à la cloche et l'idiot quand ils font de la moto pour se rendre à Aspen et qu'ils sont congelés... bon ce n'est pas si mal mais il y a quand même un peu de chair de poule au rendez-vous! Juste pour mal faire, notre belle route asphaltée se transforme en rang de terre argileuse en construction, n'oubliez pas qu'il vient tout juste de mouiller une demie journée... devinez quoi, c'est plus un champ de boue de 15 cm de profondeur qu'une route à proprement parlé. En scooter, c'est l'idéal, ça swing à souhait, moi, bien sûr, je marche pour aider Simon a avoir un meilleur contrôle, on roule pas vite du tout et nos deux paires de bas sont maintenant recouvertes d'une mince couche de boue, ce qui est bon pour la peau mais pas nécessairement pour la laine... c'est donc ça qui aurait été utile, nos souliers de marche! Bref, avec quelques km à 3 km/hr et les autres à vitesse pépère, nous sommes arrivés à la ville suivante trois heures et demie plus tard, nous avions franchi 60 km. Nous décidons de passer la nuit ici, cela nous donne beaucoup de route pour demain, mais bon... on est gelé et fatigué, rien qu'une noodle soup laotienne (il n'y avait pas de menu, la dame nous a montré des nouilles pour faire la soupe, nous avons fait oui ça semble bon, on va en prendre deux!), celle-ci est surprennement agrémentée de calmars, une surprise, mais la soupe est bonne et on avale le tout.



Pour la troisième journée, on se lève tôt puisqu'il y a 240 km qui nous sépare de l'arrivée (oui sur les 400 initiaux...) Nous savions que la route est belle puisque nous l'avions parcourue en tuk tuk lors de notre visite des caves de Konglor. Donc, ça roule bien, le premier 80 km est en montagne, les paysages sont vraiment saisissants, la pluie d'hier a eu du bon puisque la fumée créée par les champs en feu (méthode annuelle pour préparer le sol pour la nouvelle semence) est tombée et que la visibilité est meilleure que ce que nous avons vu dans les dernières semaines.







 Une fois arrivée sur la route 13 (pratiquement la plus grosse route au Laos), on peut faire de la vitesse (60-70 km\hr) et on se rend jusqu'à un tout petit lac bleu turquoise près de Thakek, notre destination finale. On se repose un peu parce que de mon côté, je ne vous cacherai pas que j'ai, à ce point, beaucoup de difficulté à descendre de la moto, mes muscles sont vraiment fatigués d'être dans la même position non-stop et j'ai aussi le derrière complètement écrapouti, mais bon on avale les derniers km et on arrive, nous sommes bien contents, la ride a été divertissante! Nous sommes maintenant près pour notre autobus de nuit, un bon 15 heures à se faire brasser, ça va faire changement! Heureusement depuis, nous sommes à nous reposer sur l'île de Don Khone, les palmiers, le Mékong, de jolies chutes, peut-être un prochain article!



24 mars 2014

In the dark

Avant tout, une petite trame sonore; je dois vous avouer que j'aurais mieux fait de choisir une chanson de film d'horreur un peu inquiétante, mais que voulez-vous, je vous donne ma trame sonore, soit la toune que j'avais dans la tête tout le long de cette balade quelque peu particulière.


Après une bonne journée de repos dans la capitale du Laos, Vientiane pour les intimes, nous sommes partie pour Konglor, tout petit village du centre mais très visité pour cette longue caverne de 7.5 km qui se traverse en bateau.
coucher de soleil sur Konglor

Le village en soit est pittoresque, entouré de montagnes et avec plein de champs de tabac qui rendent la campagne verdoyante, c'est un endroit agréable, mais qui somme toute serait assez banal. C'est donc la Konglor cave qui nous amène ici. Et oui, moi qui ai peur de mon ombre dans le noir (traduction j'ai peur de tout et de rien dans le noir), je m'engage dans une traversée d'une heure trente privée de toute lumière extérieure avec juste un gros spot light dans le front (bon certains diront une lampe frontale mais celle que j'ai fini par avoir ressemblait plus à une lumière de phare). À l'entrée, on nous avise que nous devons être en mesure de gérer l'humidité élevée, la noirceur et l'excitation (des fois, les traductions c'est pas malade; si vous commandez un sparkety à Konglor, vous aurez des spaghettis, mais dans le cas de la cave, je me demande si c'était une erreur ou pas puisque je suis quand même excitée). C'est une drôle d'expérience puisque l'on se sent à la fois isolé sur notre petite pirogue et enveloppé par la noirceur. C'est un décor de film de science fiction ou d'horreur mais tout y est si calme qu'il n'y a pas vraiment de place pour la peur. Je vogue donc paisiblement dans la noirceur en éclairant parfois le plafond ou les murs pour y voir un peu clair mais souvent je m'impressionne à laisser ma lumière éteinte et à profiter de cette sombre expérience. Une fois arrivée de l'autre côté, on s'abreuve de la lumière quelques instants puis nous replongeons dans le noir pour une autre heure et demie puisqu'il faut bien revenir dans le monde des vivants par la même porte que nous avons utilisé pour le quitter.

Il y a peu de photo de la portion noirceur de la cave... puisque étant noir ça ne donne pas les meilleures photos, mais croyez-moi il faisait plus que sombre!




AMB devant l'entrée de la grotte et qui assume assez bien le look VFI 2014
Entrée de la grotte avec un petit regroupement amical de poisson

Début de notre excursion avec un de nos deux conducteur à l'avant

Une portion de la grotte est illuminée pour que nous puissions bien voir les formations rocheuses impressionnantes

Bel effet de lumière 

On se croit un peu sur une autre planète en marchant dans cette section 

La fin de la section éclairée, Simon se montre sous son vrai jour, ce n'est pas tarzan mais bien un géant (mais pas le géant vert)

La sortie baignant dans la lumière du jour est une vision bienvenue.

Paysage de l'autre côté de la cave 


Nous avons repris la route vers Thakek, ce ne fut pas le transport le plus confortable puisque nous avons fait un relais de tuk tuk d'une durée de 5hrs et que les sièges ne sont pas particulièrement rembourrés et les dossiers sont presque inexistants, mais n'en reste pas mois que tout c'est bien passé, nous avons été livré (après un moteur) à l'hôtel.

nous deux sur le chemin vers Thakek durant les 5heures en tape foufounes dans 3 différents tuk tuk

17 mars 2014

Rite de passage

Quelques mots sur Vang Vieng, ville de party par excellence au Laos, avec une moyenne d'âge de 19 ans, la classe touristique qui arpente les rues peut décidément faire honte à tous les voyageurs. Le peuple laotien est assez conservateur et, à plusieurs endroits dans la ville, des affiches demandent aux touristes de respecter les traditions en ne se promenant pas en bikini et en chest. Il n'en reste pas moins que nous avons vu notre lot de bikini triangle style brésilien et de pseudos abdos en puissance. Nous en sommes venus à trouver cela drôle, mais bon ce n'était pas trop notre groupe préféré.

Nous avons tout de même fait honneur à notre profession actuel de backpackers et nous avons pris une ''trippe'' et nous avons flotté durant trois heures et demie sur la rivière Nam song. C'est devenu un ''rite de passage'' pour les voyageurs en Asie du sud-est, c'est pourtant bien loin d'une activité mythique, c'est un moment qui doit être vraiment mémorable quand les souvenirs de la descente sont altérés par quelques substances très communes dans le coin. De notre point de vue, c'était une journée relax à la dérive en regardant les montagnes qui enveloppent la région. Quelques photos juste pour vous montrer la rapidité du courant dans cette rivière qui, à ce temps-ci de l'année, a au gros max 1 mètre d'eau. Notre défi était de ne pas s'accrocher les fesses sur des roches ou de rester échouer sur les plus gros rochers.





Nous sommes maintenant à Vientiane, la capitale du Laos qui est vraiment une ville relax avec environ 275 000 habitants. Nous avons eu droit à une visite très intéressante du COPE center, soit un centre de réhabilitation pour les gens amputés. Au Laos, cette situation est encore très souvent causée par des bombes, lâchées par million par les Américains pendant près de 9 ans sur certaines régions du Laos, qui n'ont pas toutes explosées. Ainsi, en défrichant les champs de riz ou encore en quête de ''scrap'' metal à revendre, les gens se retrouvent amputés d'une jambe ou d'une main. C'est fou de trouver plusieurs bombes encore aujourd'hui, plus de 50 ans après cette guerre ou le Laos avait été reconnu comme un pays neutre. Bref, c'est une réalité triste mais qui est très intéressante à approfondir avec des documentaires sur, par exemple, les équipes d'extractions des bombes non explosées ou encore sur les histoires de certaines familles très touchées par ces explosifs il y a 50 ans et récemment.

Photos en vrac 4

Ça faisait un bon bout de temps que je n'avais pas publié un 'Photos en vrac' !

Je débute par un retour en arrière, la Thaïlande.

Cette première photo est dans un resto local à Bangkok.
Premier repas thai, soupe au tofu et légumes pour Anne-Marie et soupe au porc pour moi, rien de très bon, mais pas trop mauvais ...  Les crevettes tempura étaient assez bonnes.

Nous avons assisté à un spectacle de danses traditionnelles à Chiang Mai.
Souper-spectacle, on mangeait assis par terre (très typique), ce qui était vraiment inconfortable pour des gens peu habitués comme nous ...  Le souper était très bon (à volonté) : il y avait du poulet frit, du porc en sauce brune, de la peau de porc frite (comme des oreilles de 'crisse'), des légumes bouillis, de la citrouille frite, du riz collant, du porc en sauce tomate, des nouilles croustillantes, un petit bouillon et des légumes crus.

Souper relax dans un resto tenu par un Italien à Chiang Mai.
On ne mange pas que de la bouffe locale !  Ici, notre excellente lasagne (Anne-Marie en avait déjà parlé dans un article) et une pizza, comme boisson, vin rouge pour Anne-Marie et Sprite pour moi-même.

Notre balade en scooter au nord de Mae Hong Son nous a mené dans un village 'chinois', à la frontière entre la Thaïlande ... et le Myanmar (Birmanie)...
Salade de feuilles de thé

'Glass noodles salad' - traduction libre : Salade de nouilles de verre ...

Un excellent canard (en fait, la poitrine du canard).

De retour dans le petit village de Mae Hong Son, on se rend dans un excellent resto local.
Avant même d'avoir le temps de prendre la photo, nous avions englouti le 2/3 de cette assiette de crevettes tempura, tout simplement dé-li-ci-euses !

Un des 2 repas principal : un sauté de crevettes aux légumes, très bon, mais les crevettes goûtaient un peu trop la mer.

En voyant arriver notre 2e plat principal, on était un peu déçu, mais en y goûtant, wow !  Du boeuf en sauce avec des ananas.  Parmi les meilleurs repas du voyage jusqu'à maintenant.

On traverse maintenant dans le pays voisin, le majestueux Laos.  Pays aux 'attractions touristiques' peu nombreuses, mais aux paysages ô combien magnifiques et un peuple tellement accueillant !  Lors de notre trekking dans le coin de Luang Namtha, nous avons eu droit à de délicieux repas.

Souper dans notre cabane au milieu du village Lahu (qui est situé à l'intérieur d'un parc national protégé) :  de délicieuses tomates (plat traditionnel nommé 'Jeow') et des fèves vertes, le tout accompagné de riz collant (présent à TOUS les repas de la journée).

Déjeuner dans la jungle :  Café servi dans un verre en bambou, omelette et ... riz collant.

Au nord de Luang Namtha, on se rend dans un petit village pour dîner.  Le repas est correct, mais ce qui retient notre attention (et notre bedon), c'est cette délicieuse sauce chili, juste assez piquante.  Si vous en trouvez au Québec, achetez-en !
La sauce chili en question, on doit avoir vidé le 1/3 de la bouteille ...

Dans la ville de Luang Prabang, nous avons suivi un cours de cuisine laotienne.  Vraiment très amusant et assez bon !
Plats cuisinés : Jeow aux tomates (en haut à gauche), poulet à la citronnelle (en haut au centre), tilapia cuit dans une feuille de banane (au centre) et laab au boeuf (à gauche).  Le tout, eh oui, servi avec du riz collant.

15 mars 2014

Petit paradis

Il y a quelques matins de cela, nous avons décidé de rester une journée de plus dans la région de Louang Prabang pour aller voir des chutes d'eau populaires dans la région. En fait, à la base, nous ne sommes pas vraiment excités puisque nos deux guides papiers ne semblent pas faire grand plat de cette activité. Toutefois, nous aimons vraiment faire la location d'un scooter pour nous promener au Laos. Ainsi, nous partons de bon matin (après d'excellentes pâtisseries; il n'y a pas beaucoup de signes qui démontrent l'ancienne colonie française mais le bon pain et les croissants en est un que nous apprécions beaucoup) avec deux sandwichs pour un pique-nique sur le bord des chutes.



Mais quel endroit magnifique, c'est un petit paradis terrestre, avec de l'eau turquoise dans des bassins alimentés ici et là par de petites chutes. Puis, après quelques minutes de marche, nous arrivons à la maman des chutes, elle est haute et un peu magique, nous mangeons notre sandwich tranquillement assis à regarder l'eau s'écouler. Bon, il est certain que nous partageons ce beau moment avec plusieurs touristes, mais, étant de bonne heure sur le piton, nous évitons le gros de la foule et nous avons nos moments seuls à contempler la beauté de la nature.

On tente l'ascension pour aller voir la vue d'en haut de la chute, je dois aussi avouer que nous cherchons les bassins dans lesquels nous allons pouvoir tremper les orteils. La montée est abrupte et décidément pas facile (nous avons choisi le côté droit de la chute, sans le savoir il y avait de jolis escaliers du côté gauche, bref on se dit que nous sommes des vrais de vrais haha!) Arrivés en haut, c'est un peu décevant, il n'y a pas la magie que nous retrouvons au pied de la chute (vous n'avez donc pas de photo), mais cela nous a vraiment donné le goût d'une baignade parce qu'il fait déjà pas mal chaud ici.

Nous trouvons enfin les bassins indiqués swimming area et on ne se le fait pas dire deux fois. Nous pataugeons un bon moment dans l'eau et nous allons même nous asseoir dans une petite chute, c'est quand même un grand plaisir!


Nous quittons un peu à regret notre jardin d’Éden puis on reprend la route (quand même 60 km avant notre prochaine destination... c'est long pour le postérieur posté à l'arrière du scooter) pour aller voir des caves sacrées de la région ou, depuis plus de 200 ans, des statuettes de bouddha sont laissées là lors des pèlerinages. Ce qui est le plus agréable, c'est que nous sommes seuls là-bas en cette heure tardive de l'après-midi puisque les touristes font normalement l'inverse, soit les caves le matin et les chutes pour finir la journée. Nous traversons le Mekong sur une petite pirogue à moteur et, à notre retour, nous avons même droit à un coucher de soleil dans les montagnes qui bordent la rivière. On se dit que c'est une bonne journée et que nous avons bien fait de rester un peu plus longtemps, nous aimons bien trouver des coins de paradis ici et là au cours de notre voyage.  




Très bon souper pour finir la journée, un BBQ typique du Laos avec du bouillon et des herbes sur le côté et de la viande qui cuit au centre, tout cela sur des charbons ardent c'est délicieux et très chaud!