30 novembre 2014

Vers luisants et petits hommes

Comme il ne fait toujours pas un soleil éclatant dans le nord du pays, nous décidons de le bouder à notre tour en s'aventurant sous la terre. Pas n'importe quelle cave cependant, la Waitomo Glowworm Cave. La première partie de la visite est bien jolie, stalagtites et stalagmites décorent l'intérieur, mais nous sommes ici pour voir les petits vers luisants. Venue le temps de cette rencontre, nous devons monter à bord d'une barque où nous passons directement sous les glowworms en passant tranquillement sur l'eau. Le spectacle est magistral, un des ciel étoilé le plus brillant que nous ayons jamais vu. Le calme de la grotte et le silence ambiant rendent cette expérience mémorable.

La barque et la fin de la grotte des glowworms

Nous ne pouvions pas prendre des photos dans la cave, voici donc une terrible photo d'une pancarte qui tente de montrer à quoi ça pouvait ressembler ...

Vient ensuite une visite que j'attendais depuis longtemps, un rêve de lecteur de pouvoir fouler le sol du monde créé par Tolkien et mis à la vie grâce à Peter Jackson. La visite de Hobbiton nous permet de se promener dans ce monde magnifique. 

La demeure de Frodo et Bilbo, Bag-End (Cul-de-sac)
Nous débutons par la visite du Dragon Vert où nous buvons une pinthe de bière excellente. L'extérieur tout comme l'intérieur de ce pub est splendide, les portes et fenêtres arrondies, le mobilier et la décoration, je me sens vraiment dans le monde de Tolkien imagé par Jackson.

Bien plaisant de boire une bière au Dragon Vert
La visite du village se poursuit en marchant au travers des quelques 44 maisons de Hobbit, toute plus jolie et détaillée les unes que les autres. Il est difficile de bien décrire cette visite autrement que par les nombreuses photos que j'ai prises ... Anne-Marie fut tout aussi émerveillé que moi de visiter un monde imaginaire si réaliste et détaillé.

Anne-Marie devant le moulin du village

Un des petite maison des Hobbits

Un panorama du village de la Comté

Nous deux, à l'intérieur d'une "grande" maison, histoire d'avoir l'air d'avoir la grandeur "hobbit"

Tous les détails y sont : boîte postale, petit tabouret, la cheminée, la fenêtre, l'aménagement paysager, l'épouvantail au loin, ...

Bag-End de plus proche (toutes les maisons des Hobbits sont petites et vides à l'intérieur, les scènes furent tournées en studio à Wellington)

Anne-Marie devant une petite maison de Hobbit, histoire d'avoir l'air la grandeur "humaine"

Une maison d'un Hobbit charpentier

Vue sur le Dragon Vert, le pont et le moulin

Panorama de la Comté

Pour les derniers jours avec Grand-Papa Bis, nous roulons et roulons et roulons. Nous faisons donc le "tour" de la Coromandel Peninsula où nous nous arrêtons quelques fois pour marcher sur les jolies plages, mais c'est encore beaucoup trop froid pour se baigner ! Nous tentons de faire une sieste sur le sable doux, mais nous sommes rapidement attaqués par un escadron de mouches carnivores.. tous aux abris!

Petit arrêt dîner près d'un vignoble

Les deux pieds dans l'eau froide et le sable très doux

Ici, le roc remplace le sable

Vue sur la très jolie Coromandel Peninsula
La fin de notre voyage en Grand-Papa Bis est proche, nous arrivons à Auckland, la grande ville de la Nouvelle-Zélande où nous opterons pour le transport en commun pour se déplacer. Il est donc temps de faire nos adieux, un gros câlin, pas de larmes et une nouvelle maison pour notre cher Grand-Papa Bis préféré.

Dernière nuit dans Grand-Papa Bis.  Au total, 38 nuits passés dans ce bon vieux campeur !

28 novembre 2014

Prise 2

Nous traînons dans la région du parc national de Tongariro dans l'espoir que quelqu'un nous dise qu'il annonce une belle journée pour faire la randonnée du « Tongariro Alpine Crossing ». Malheureusement, il annonce une belle quantité de shnoute pour les prochains jours.

Pour vous faire plaisir, voici une photo de nous quand nous dormons dans Grand-Papa Bis, que je ne vois personne rire de mon ''ti-casque de sleeping bag''
Nous attendons, en marchant sur la old coach road, soit la route qui était empruntée par les carrosses pour transporter les gens avant que le chemin de fer soit compléter. Deux merveilles d’ingénierie du temps un tunnel ainsi qu'un pont haut de 43 mètres et qui tourne considérablement (construit pour le chemin de fer) sont les faits saillants de cette courte marche. À ce niveau d'altitude il fait quand même beau, mais il semble qu'au sommet d'une montagne la situation ne soit pas la même. Toutefois, lorsque nous passons devant une portion de la randonnée en filant comme l'éclair dans Grand-Papa Bis, nous trouvons que le ciel est très dégagée et nous nous disons que nous aurions du partir aujourd'hui, mais il est trop tard, car la randonnée doit être de 7 heures. C'est un peu comme jouer à « J'aurais donc du », mais avec dame nature plutôt qu'avec la famille.
Les collines verdoyantes de la Nouvelle-Zélande sont belles même quand le temps est grisounet
Simon sur l'antique viaduc du train entre Auckland et Wellington
Courte randonnée qui nous donne une vue sur les volcans enneigés 
Nous prenons la décision d'y aller quand même le lendemain matin, c'est le moins pire de ce qui est annoncé pour l'avenir météorologique de la Nouvelle-Zélande. Debout vers 5h30, nous sommes déjà sur la randonnée à 7hrs et le ciel semble vouloir jouer une partie équitable avec nous. Cela n'était que temporaire car une fois monté de quelques centaines de mètres nous affrontons une toute autre équipe. La pluie, le vent, le froid et les nuages nous rendent la vie difficile, nous avançons affrontant les éléments et chaque pas qui nous mène plus proche de notre objectif, soit les lacs du sommet, nous rend un peu plus misérable. Nous y arrivons et nous sommes tout content de pouvoir les apercevoir un peu. Un coin de ciel bleu nous rends fou comme de la marde et Simon se dépêche d'immortalisé le tout. Vient donc le chemin du retour, ouf... le vent est de plus en plus fort et la pluie froide nécessiterait des essuie-glace à lunettes. Nous sommes bien content de retrouver notre camper pour enfiler des vêtements secs. Cette randonnée qui doit être dans les plus belles de la Nouvelle-Zélande nous laisse un peu sur notre faim, nous avons l'impression d'avoir fait l'effort des 19 km sans pour autant avoir eu les pleines récompenses.

Tôt sur le sentier, le temps semble prometteur avec le soleil qui se lève 
Vue sur le magnifique paysage du ridge du Red Crater... pas vraiment 
Pour vous donner une idée c'est de cela que peut avoir l'air la vue quand nous y voyions quelque chose
Simon devant un des Emerald lakes
Deux jours plus tard, nous sommes à 100 km du parc national. Nous nous réveillons et le beau soleil est une surprise. Nous n'avons rien de précis sur le planning du jour alors nous nous disons, aller nous y retournons.

Notre sac de randonnée fait à la vitesse, nos souliers bien attachés nous repartons pour les mêmes 19 km. Mais peut-on croire que ce sont les même 19 km? La randonnée est tout autre, parfois nous sommes épatés de voir que nous étions dans un cratère et non pas sur un plateau comme la visibilité nulle nous avait laissé croire. Nous trouvons pas mal drôle de constater que ce que nous avions pris pour le « Blue lake » n'était en fait qu'un troisième petit lac, quand nous l'apercevons du sommet, c'est un immense bassin au loin, nous nous demandons comment nous avons fait pour le manquer.

La vue de la vallée

La brume qui flotte au fond du cratère donne un aspect lunaire à notre randonnée

Beau paysage du South Crater, durant notre autre passage nous ne savions même pas que nous étions dans un cratère!

Quoi! Il y a un gros lac là-bas! Nous n'avions jamais vu cela la dernière fois

Cette remontée n'était pas agréable, nous marchons dans une couche de terre très molle et glissante et ça monte en tas!

Nous les voyons bien la, les TROIS Emerald lakes!

Sur le chemin du retour, il vente mais c'est beaucoup moins intense que la première fois
La deuxième prise nous laisse un souvenir lunaire en tête avec des cratères, des sommets enneigés et des lacs aux couleurs vibrantes. Il ne faut pas dénigrer le contraste, les nuages, la pluie et le vent nous ont fait connaître la dure réalité de la montagne qui peut être franchement impitoyable.  

27 novembre 2014

Boue qui boue

La terre a tremblé au large de la Nouvelle-Zélande, plus précisément non loin de la côte est dans la région de Hawke's Bay. N'ayant rien senti et n'attrapant pas beaucoup de radio dans Grand-Papa Bis, nous filons comme l'éclair pour fuir l'horrible temps gris qui pleure sur la côte ouest dans l'espoir de quelques rayons de l'autre côté de la Nouvelle-Zélande. Risque de tsunami il y aurait pu avoir, mais une chance que cela ne s'est pas concrétisé, car Grand-Papa Bis aurait du mettre son plus beau speedo et surfer la vague.

Cette vague nous aura tout de même laissé à Napier, coeur de l'architecture art déco. Cette petite ville fut totalement détruite par un tremblement de terre dans les année 1930 et la reconstruction eu lieu selon le style de l'époque; le romantique art déco. Nous arpentons les rues nonchalamment regardant vers le haut plus souvent qu'autrement pour ne rien manquer.

Art déco de Napier, nous ne trouvons peut-être pas autant de romantisme dans ce type d'architecture que le guide le mentionnait, mais c'est tout de même bien sympathique

Sur la côte est, il y a eu un tremblement de terre au large de la côte juste hier matin, aucune répercussion 
Nous sommes montés en hauteur pour avoir le point de vue sur la côte et sur les collines qui nous entourent. Le vent se sentait floué de ne pas nous avoir accueilli proprement à Wellington, il s'est donc repris pour notre entrée sur la côte est. Il vente tant et tellement que si nous sautons dans les airs, nous sommes déportés de quelques centimètres. À noter que je ne porte pas de cornette, donc pas de risque de jouer à la sœur volante.

Très beau Te Mata Peak, il vente très fort assez que si l'on saute le vent nous déporte de quelques centimètres.

Les paysages très plissés de l'île du nord, pour être franc, il manque un peu de vert pour être représentatif de tout ce que nous voyions, car le nord c'est verdoyant
Le vent a ensuite poussé Grand-Papa Bis jusqu'à la lisière du beau temps, au lac Taupo nous sommes toujours sous le soleil, mais nous voyons les nuages qui sont pris de l'autre côté du lac. Nous avons remis nos souliers de marche puisque depuis deux jours, nous avions plutôt mis l'emphase sur nos fesses de route, notre première remise en forme sera un sentier assez facile jusqu'à une chute d'eau qui découle du lac non loin.

Huka Falls près de Taupo, il y a 5 piscines olympiques à la minute qui coulent ici

Le plus gros volcan connu du monde, vous le voyez? Essayez encore, c'est le lac Taupo, un cratère rempli d'eau.
Nous avons aussi découvert un petit coin caché où les couleurs contrastent avec les tons de vert qui nous accompagnent normalement. L'artiste volcanique a joué avec le blanc et reproduit des étendues glacées avec des chutes gelées, il y a toutefois quelques cratères d'eau bouillonnante gris acier ici et là nous rappelant que rien n'est froid ici. D'autres coins sont parsemés de touches ocres s'écoulant au fil de l'eau et près des geysers qui lancent dans l'air des cheminées de vapeur d'eau régulièrement. Quant à la boue qui boue, que dire d'autre qu'elle est simplement de couleur boue! Les gros bouillons sautillent sous la chaleur et créent des ridules qui nous font parfois de drôles de binettes.
Un geyser qui crache une fois de temps en temps une haute colonne de vapeur d'eau

La palette de couleur est vibrante, passant du blanc qui ressemble parfois à de la glace jusqu'à des ocres bordés par des traînées de vert, une belle palette d'artiste.

Ce n'est pas de la neige, mais bien un type de roche créée avec les forces géothermiques de la région

De la boue qui boue!

24 novembre 2014

Taranaki sous les nuages

Accueil chaleureux dans la petite ville de Whanganui, par un monsieur qui nous spécifie avec un grand sourire qu'il vient d'enlever ses dents, mais nous souhaite la bienvenue dans son camping. Un peu déconcertant, mais c'est ce qui donne du charme au voyage. Nous mangerons local ce soir avec un plat typique de la Nouvelle-Zélande, une « Mince Pie » cela ressemble grandement à un pâté à la viande, sans être totalement à la hauteur selon notre goût personnel.

Notre découverte de l’île du nord se poursuit avec la visite (non prévue étant donné le temps toujours maussade) du musée régional de Whanganui. Nous en apprenons donc plus sur la vie des premiers arrivants européens, sur les Maoris (peuple autochtone de la Nouvelle-Zélande) et leur art, la courte vie d'un soldat néo-zélandais et, pour faire la joie de Simon, des ossements d'animaux et des bibittes.

Reproduction d'une rue typique de la région il y quelques années

Vélo utilisé durant la guerre alors que le caoutchouc était rare

Puisqu'il fait toujours nuageux, l'énergie semble être moins présente et nous décidons donc d'aller goûter aux déjeuners néo-zélandais au restaurant Big Orange. Anne-Marie prend des gauffres (tout ce qu'il y de plus banal …) alors que je (Simon, qui écrit un blogue pour une rare fois …) tente un plat qui se nomme ainsi : Lamb frie with bacon and eggs. Comme je cherche à apprécier davantage l'agneau, je choisi ce plat, ignorant quelle partie du petit animal se retrouvera dans mon assiette. Surpris et heureux, je vois arriver mon plat avec 3 gros morceaux de viande (souvent, les portions des déjeuners sont très petites), mais je suis vite déçu lorsque mes premières bouchées me dévoilent un goût qui s'apparente à celui du foie. Bon, je mange quand même une bonne partie de la viande puis je cherche sur le web la traduction de lamb frie … Les premiers résultats rebutent un peu (beaucoup) Anne-Marie alors que je trouve cela un peu cocasse, il se pourrait que ce soit un mélange d’abats (pas mal tous les organes de l'agneau dont les testicules), yé! Une recherche plus approfondie nous apprendra qu'en Nouvelle-Zélande, le lamb frie, c'est du foie. Fin de l'aventure culinaire.

Au café ''presque testicule''

Nous reprenons la route sur la Surf Highway, qui n'a de surf que le nom, puisque c'est à peine si on réussit à voir la côte de la route (quoique la mer n'est qu'à 3 ou 4 km). Rien de spécial à signaler sur cette escapade, si ce n'est que nous aurons la chance d'entre-apercevoir le volcan Taranaki au travers des nuages qui cachent toujours le ciel bleu. Notre arrêt suivant, la ville de New Plymouth, pas top loin du volcan que nous espérons rencontrer demain.

Au camping de New Plymouth

Le lendemain matin, la météo s'acharne (calmement tout de même) toujours sur nous, la visibilité est médiocre et on notre plan de randonnée de 2 jours autour du volcan est sérieusement compromis pour les prochains jours. Plus ou moins en forme (un rhume nous assaille depuis quelques jours déjà), nous flânons un peu au musée Puke Arikiki sans beaucoup d'entrain et nous visitons le centre d'achat local … Nous faisons un petit arrêt au zoo que je vais visiter seul, Anne-Marie ayant décidé de se reposer.

Un squelette de Moa, oiseau sans capacité de vol disparu depuis 600 ans, mais dont les ossements regorgent dans les musées

Un faisan! Un des animal que nous n'avions jamais vu

Simon a rencontré Timon

En fin de journée, nous décidons malgré tout de s'approcher encore du volcan, nous espérons que Dame Nature soit de notre côté demain matin.

Eh non, la visite du DOC center au pied du volcan (et nos yeux) nous confirment que le temps brumeux et la pluie empêchent ou à tout de moins rendent la randonnée moins amusante. Très déçus et un peu découragés puisque les prévisions pour les prochains jours sont toujours aussi merdiques, nous décidons de partir à la recherche du beau temps. Cette quête nous mènera donc plus de 450km plus loin, sur la côte Est, dans la ville de Napier.

Ouf, juste avant de le perdre complètement, voici la meilleure vue que nous aurons eu de Taranaki

De soir aussi cela semblait pas si mal!