Nous sommes au « Departement of
Conservation » juste après l'ouverture afin de valider que la
randonnée que nous souhaitons faire est accessible et dans des
conditions agréables. Notre conversation avec M. DOC va comme suit :
Nous : « Hi, we would head to Liverpool hut unless you
advise us otherwise », lui : « I advise you
otherwise. » nous : faces dépitées.
Il y avait autour de 20 cm de neige
avec des vents forts et possiblement d'autres précipitations à
venir donc ce n'est pas une bonne idée. Il nous propose plutôt la
Pakituhi hut en nous demandant si nous sommes « fit for it ».
Bon, nous sommes « fit » en masse, je crois, à ce
point-ci du voyage, alors nous acquiesçons. Petite description de la
randonnée par M. DOC : « It goes up in a zig zag and then
it's the track on the ridge, you know, like a goat track ».
Nous nous attendons à ce que nous montions bien au départ puis,
après, à suivre un petit sentier sur le dessus des montagnes.
Bon, notre première hypothèse était
adéquate, le sentier monte en zig zag pour la première heure, nous
sommes donc heureux d'arriver en haut, car monter avec nos sacs
pleins d'un énorme sleeping et de quelques victuailles et bien, ce
n'est pas si léger que cela. Nous pouvons encore voir Grand-Papa Bis
quelques 400 mètres plus bas et nous le saluons allègrement à
plusieurs reprises.
Notre deuxième hypothèse était
incomplète, il s'agit bel et bien d'un très petit sentier, juste
assez large pour une chèvre, parsemé de résidus de moutons
(crottes, laines et quelques ossements même... lugubre). Là où
nous avons manqué de vision, c'est que le sentier sur le dessus des
montagnes continue son ascension pour passer de 750 mètres (en haut
du zig zag) jusqu'à 1250 mètres, altitude de la hutte pour le dodo.
Nous continuons donc à gravir la paroi (parfois c'est presque de
l'escalade) haletant toute notre super forme physique (que nous
trouvons assez poche en ce moment). Nous avons entraperçu Grand-Papa
Bis une seule fois dans cette portion et il avait la taille d'une
balle de golf, rendu ici, nous le saluons avec un peu moins
d'enthousiasme.
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Le sentier monte jusqu'à ce sommet là, puis un autre et encore un autre ... |
Le fait d'être sur une crête
montagneuse nous donne quand même droit à des paysages magnifiques,
surtout en étant en Nouvelle-Zélande, mais à un certain point, je
crois que nous avons oublié la beauté pour nous concentrer sur la
douleur qui a pris résidence dans nos mollets. (Pourtant, ils
commencent à être habitué à gravir des collines ces deux-là...)
Nous sommes très heureux d'arriver à la hutte et de prendre une
pause-dîner très appréciée, surtout avec le soleil qui nous
réchauffe le dos.
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Pause avec vue |
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Le lac Hawea durant un moment de répit
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Yes, nous y sommes! |
Nous repartons le cœur et le dos
léger, car nos gros sacs restent dans la cabane pour nous attendre
sagement jusqu'au dodo, pour continuer notre randonnée jusqu'à
Breast Hill, un autre 300 mètres de montée, mais qui se fait très
bien. Nous atteignons le point où nous marchons dans quelques
plaques de neige et où le vent rend la respiration difficile car il
est plus froid que frisquet. Toutefois, rendu à Breast Hill, avec
une vue à 360 degrés sur la région, nous sommes tout simplement
heureux d'être rendus et admirons le panorama de notre victoire
personnelle avec fierté.
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C'est reparti en hauteur, mais notre progression est si rapide (versus celle de ce matin) |
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Ho lala! Mais qu'est-ce que c'est que cela! J'ai même tenté le lancer de la boule de neige sur le mari, mais bien sûr, je suis passée à côté. |
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C'est juste vraiment beau! |
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Il y a des montagnes tout autour, c'est très venteux, mais nous y restons tout de même un bon moment pour bien apprécié |
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Nous sommes bien, nous nous demandons pourquoi la hutte n'est pas construite à cet endroit magnifique |
La nuit en hutte est agréable, seuls
au monde dans les montagnes, le soleil se couche vers 20h45 et nous
peu de temps par la suite, car ici il n'y a pas d'électricité. Au
matin, après une beurrée de beurre d'arachide, nous entreprenons la
descente qui se passe mieux qu'anticipée. Nous ne prenons que 2
heures pour descendre les 4km qui nous avaient pris 3hr30 à gravir
la veille. Le vent nous complique un peu la tâche, parfois dans une
grosse bourrasque je me dis : stop, encore, je m'arrête ou je
continue (sur un air des années 80).
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Il ne faut pas oublier de vous montrer le look du siècle, "kit de ski" version randonnée de montagne |
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Coucher de soleil sur les hauteurs |
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Près pour la descente, ce matin il fait encore plus froid qu'hier car le vent souffle très fort |
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Ouuuu ouuuu, Grand-Papa Bis, es-tu là? Non je suis de l'autre de côté de la montagne! Nous avons bien hâte de te retrouver pour s'asseoir sur tes sièges si douillets |
WoW! Calme, silence, paix, sérénité, douceur, splendide, émerveillement, contemplation, gratitude... Voilà les mots qui me viennent en tête lors de ma lecture de votre texte! Quelles photos magnifiques! L'autre Sylvie
RépondreSupprimerDes photos qui nous amènent ailleurs. Si on se ferme les yeux et quelqu'un nous fait la lecture de tes textes Anne-Marie, on peut tout voir tellement c'est bien écrit. Tu vas peut-être changer de métier en revenant au Québec... On vous serre très fort et on vous embrasse. En passant, une petite-petite couche blanche ce matin sur le sol.
RépondreSupprimerSylvie et Denys xoxoxoxoxoo
Allo vous deux !!! Merci tout d'abord pour les belles cartes postales que vous nous envoyées régulièrement. Profitez bien du reste de votre voyage, c'est toujours bien agréable de lire vos péripéties.
RépondreSupprimerVincent, Caro et les enfants