04 novembre 2014

Tristesse et Magnificience

Sur la route, nous nous sentons un peu comme un simple pion, entourés par des géants de pierre qui pleurent. Leurs larmes de pluie s'écoulent en rigoles le long de leur joues froides, montagnes immuables affrontant les éléments. Nous roulons, étirant les yeux vers leur sommet et passant dans leur cœur, tunnel creusé de mains d'hommes, un passage fortuné pour atteindre Milford Sound.

La tristesse des montagnes
Le Homer tunnel qui est lugubre, de la roche taillée au ciseau (peut-être pas aussi intense que cela, mais quand même assez basique comme architecture )
Au matin, nous levons l'ancre avec quelques autres passagers matinaux pour admirer le fjord du meilleur point de vue possible. Les nuages sont bas, donnant un aspect mystique aux montagnes d'un vert profond desquelles l'eau, ne sachant où aller, se sauve en centaines de chutes vers le fjord. Le soleil, timide au départ, décide d'éclairer ce moment calme d'une douce lumière afin de créer une toute autre atmosphère que quelques instants plus tôt. Quelques otaries se prélassent sur un rocher et des dauphins viennent saluer la première croisière du jour. C'est un moment mémorable.

  
AMB dans le sound

Simon et une des nombreuses chutes de Milford Sound

Les 4 soeurs, des chutes qui sont créees et s'assèchent au même rythme, quel bel esprit familial

Le beau soleil et Milford Sound

Une otarie fait des acrobaties juste pour nous

Une grosse chute d'eau dans laquelle notre pilote a décidé d'aller laver le bateau

Nous parcourons la route …. d'un panorama grandiose. Quelques arrêts nous font voir d'autres types de paysages, forêt humide, roches sculptées par la force de l'eau ainsi que des joyeuses cascades. L'eau est reine de Milford Sound, ce qui est sans équivoque, avec en moyenne 6 mètres de pluie par année.


Pour souper, dans notre camping rustique sans aucune autre facilité qu'une bécosse, nous tentons de nous faire des pâtes au saumon, mais le poisson refuse de coopérer et un peu de son jus parfume maintenant d'une douce odeur le sleeping bag de Simon. Hey oui, la vie en Grand-Papa Bis n'est pas toujours merveilleuse.  

1 commentaire:

  1. Quel magnífique texte! Au début de ma lecture, j'étais triste..mais au fur et à mesure que ma lecture avance, le sourire me revient pour finir en éclat de rire avec le sac de couchage à Simon... Merci de nous partager ces beaux moments! L'autre Sylvie... Oups...en passant... On annonce de la neige pour vendredi! L'autre Sylvie

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