29 juin 2014

L'ironie du sort

La ville de Split est surtout connu pour son palais romain construit par l'empereur Dioclétien pour y passer ses vieux jours. Il est certain que les années ont pris leur juste part du palais et surtout durant le moyen âge, la population a construit des maisons là où se tenaient anciennement des grandes allées et la résidence de M. Dioclétien. La folie de cet homme ne vient toutefois pas de la construction de cette résidence de retraite / mausolée, mais bien de sa grande intelligence et de son intolérance. Simple romain commun, il a fait son chemin dans l'armée jusqu'à ce qu'il soit nommé empereur usant de ruse et de ces talents militaires. Une fois au pouvoir, il instaure plusieurs réformes qui ont fait le succès de l'empire (division des pouvoirs entre 4 dirigeants, etc.). Bref, jusqu'à présent, il est un être assez rationnel, cependant lorsque sa femme et sa fille refuse de renoncer à leur foi chrétienne, il devient un des empereurs les plus brutal et poursuit sans relâche la jeune religion chrétienne. Il laisse donc un héritage mitigé, à mon avis. Il est mort dans son palais de vieillesse, donc pas par un soulèvement chrétien. La ville n'en a pas moins grandement changé puisque les églises sont maintenant très présentes et même que les ossements de Dioclétien ont été jetés à la mer et remplacés par ceux d'un prête qui, s'opposant à l'empereur, avait perdu la tête (littéralement). Ainsi, l'ironie veut que ce soit un religieux chrétien qui trône maintenant dans le palais païen de Dioclétien et ce sont les sphinx que Dioclétien avait ramené de sa conquête de l'Égypte qui ont maintenant une tête en moins.

Panorama de la ville de Split
La tour du mausolée, maintenant une église.
Au milieu des colonnes, le centre de la ville; le péristyle
Sinon, la ville de Split ressemble beaucoup à toutes les autres en Croatie avec une promenade sur le bord de la mer adriatique qui est toujours aussi belle. Beaucoup de touristes qui encombrent la vieille ville avec ces ruelles si petites maintenant. On réussit quand même à trouver un peu d'ombre pour échapper à la force du soleil.
Le palais est envahi de fleurs surtout dans le quartier où les gens habitent encore
Ruelle de la vieille ville de Split


La grande place avec une horloge ''24 hr'' sur la tour, Simon est quand même impressionné!
On a mangé du bon poisson et des calmars, c'était des méchantes portions, mais cela ne nous a pas empêché de finir la soirée avec un dessert, des beignets ''typiques'' frits devant nous avec sauce au chocolat, ha oui, c'est beau la vie!
Ça c'est des calmars!
Je fais la cour à mon beignet
Nous nous sommes ensuite rendu dans le coin de Dubrovnik dans le but de traverser sur l'île de Mljet. Le matin vers 8hr, nous sommes au quai juste pour apprendre que le mauvais temps gâche un peu nos plans et que le seul bateau qui part d'ici est annulé. Crotte! On avait même toute notre épicerie, car sur les îles, la nourriture est moins variée en supermarché. Donc, nous sommes chargés comme des mulets sous la pluie au bord du bateau qui ne partira pas... quelle déception. On se retourne de bord et après la prise d'info, on apprend qu'il y a un bateau qui quitte d'un autre quai à une heure de route, sauf qu'il n'y a pas de transport public pour se rendre. Après avoir rencontré Sasha et Tim, qui sont aussi piteux que nous sous la pluie, on prend un taxi pour se rendre au plus gros traversier qui part dans 1h15, cela nous laisse peu de temps pour digérer le prix salé du taxi. Bon, on arrive sur l'île dans une autre ville et l'on prend les dernières places dans la navette pour nous amener au village qui nous intéresse. Bref, quelques heures plus tard que prévu, nous arrivons sous la pluie avec le tonnerre qui gronde. Je demande au chauffeur de la navette pendant la route ce qu'il y a faire ici lorsqu'il pleut... il me répond, tu peux nager, de toute manière tu seras déjà mouillée... c'était un petit comique. En effet, il n'y a rien à faire dans un village de 20 maisons quand il pleut. On se fait donc une soirée pyjama, assis dans le lit car la seule table de notre appartement se trouve sur le balcon, qui n'est pas l'endroit où tu veux chiller une journée de pluie.

Un traversier ''gros'' donc qui transporte des autos et affronte des tempêtes
Ce ne fut pas le gros soleil le lendemain, mais les quelques gouttelettes ne nous ont pas trop embêtés. Le parc national ici est surtout composé de deux lacs dans lesquels nous pouvons nous baigner. Selon la signalisation, les coquillages sont interdits... mais les araignées sont les reines du parc, on en évite quelques unes juste à temps, je n'aurais pas aimé me retrouvé avec une amie grosse comme un 2$ sur la tête. 

La reine du parc, le problème c'est qu'elle avait beaucoup de courstisans
Un lac, le plus petit, dans lequel nous nous sommes baignés avec les poissons
Le gros lac, avec un village à l'horizon
En Croatie, les monastères ont une grande tendance à être sur des îles, c'est donc de loin que nous le regardons
 Le temps gris a laissé sa place au soleil pour la journée de notre départ, on en a profité pour faire probablement notre dernière plage de la Croatie.  


Le soleil est de retour, parfait pour une journée plage

J'étrenne mon nouveau maillot 

Nous devant le petit port de Polace

24 juin 2014

Vice

Nous avons passé les derniers jours sur l'île de Vice et nous nous sommes dit, tant qu'à être ici, aussi bien adorer ces quelques vices qui font de nous des vacanciers.

Faites une petite prière pour nos âmes de pécheurs, car ce sont deux péchés capitaux dans lesquels nous nous sommes vautrés
Panorama du village de Komiza où toute cette débauche a eu lieu, regardez comme cela me rend heureuse
Simon aussi à l'air assez à l'aise avec cela, mais on voit qu'il se tient dans l'ombre, l'endroit des pécheurs
Donc, commençons par le plus évident, la paresse. Elle se décline toutefois en plusieurs versions car ici tout est fait pour l'encourager.
  • Nous sommes restés étendus sur la plage, à ne rien faire d'autre que mettre un peu de crème solaire (nous sommes paresseux, mais tout de même responsable) et aller nager un peu avec les poissons, non pas une, mais deux journées.
  • Nous avons opté pour l'option abeille jaune (il y avait le look, mais aussi l'effet sonore désagréable) pour nous faire visiter l'île au lieu de l'option sportive que plusieurs ont choisie, soit le vélo.
  • Nous avons délaissé les plaques chauffantes de notre appartement pour aller souper au resto pas une, mais bien deux fois.
Notre petite plage détente
L'abeille en question
Chemin jusqu'à la plage qui nous demandait un effort de 15 minutes de marche
Dans une suite logique, nous retrouvons aussi la gourmandise.
  • Des poissons, des calmars, de la pieuvre, rien de trop beau pour nos palais côtiers.
  • Bon, il fait beau et il fait chaud alors c'est certain qu'il y a eu de la crème glacée, cela n'entre même pas dans la gourmandise, ce qui a été gourmand, ce fut de prendre deux boules chacun!
  • Nous avons complété un souper déjà pris au resto par un arrêt dans une pâtisserie pour se prendre un gâteau chocolat orange. (Pour nous excuser, ce fut après un plat un peu décevant de pieuvre dans une sauce au vin, mais le plat était servi dans un sploush de sauce mauve avec quelques patates trop bouillies)

Menoum, Menoum, quelle excellente entrée
Encore le sourire, mais c'était juste avant le plat de pieuvre
Ha, attendez, Paul Houde me souffle à l'oreille que ce n'est pas l'île de Vice, mais bien l'île de Vis, donc supprimez tout ce qui a été écrit précédemment; nous avons passé nos trois jours sur l'île à faire de la construction au gros soleil, une chance que Simon avait son tourne-vis.

Toute bonne chose ayant une fin, c'est le paysage lors de notre retour sur le continent en traversier


20 juin 2014

Same, Same


Comme auraient si bien dit les Asiatiques, nos dernières journées étaient same same versus les dernières que nous avions décrites tout en étant différentes bien entendu. Il y avait une jolie ville antique avec un quartier médiéval tout en pierre. Les allées étaient par contre plus authentiques, il n'y avait pas de boutiques dans toutes les devantures, mais plutôt un peu de lavage qui sèche au vent sur le bord des volets. La ville est en montagne ce qui donne droit à des escaliers en serpentins dans la vieille ville. Il y a encore des églises dans tous les recoins de la ville et la mer adriatique borde ici aussi la basse ville. La mer y est toutefois un peu moins éclatante, c'est peut-être dû au soleil qui se terre derrière quelques nuages gris, mais elle nous semble ici un peu plus menaçante.

Le coin de la place de la Cathédrale, avec la statue du sculpteur

Petite ruelle et petit garçon
Escaliers et vieille face... je voulais dire façade
On doit avoir pris 100 photos de cet arbre dans la ville, voici la meilleure.
Ne trouvez-vous pas l'eau moins enchanteresse ici...
Nous avons aussi été dans un parc national. Krka, de son petit nom, se fait cependant beaucoup mieux avec une voiture car il s'étend sur 36 kilomètres et nous ne voulons pas manquer les ruines romaines tout au bout. Ainsi, on profite de notre dernière journée avec notre petite Fiat Punto (en location depuis quelques jours) pour arpenter le parc dans sa totalité. Nous croisons donc un premier monastère qui flotte sur une île au centre de la rivière Krka, malheureusement, notre punto n'est pas boumbo et donc elle ne se transforme pas en bateau et nous nous contentons de la vue riveraine. On continue pour aller voir des petites chutes formées par de l'accumulation de végétaux.
Caché derrière les arbres sur une île, il y a un monastère, enfin on pense
Vue aérienne des chutes de Krka
On roule toujours vers nos ruines romaines quand on voit un panneau indiquant un autre monastère dans le parc national Krka. On met les aérofreins et l'on visite ce monastère qui est encore en activité. Des 4 moines présents, il y en a un tout nouveau (quelques jours de moinerie tout juste) et il a été repêché dans les prairies canadiennes. (…) Une visite guidée nous fait voir la petite église et les catacombes avec quelques ossements qui traînent ici et là.
Le monastère que nous avons visité. En passant la grosse roche a été ''plantée'' ici il y a longtemps et grossie de trois millimètres par mois, c'est une roche magique!

Des os
On se rend finalement à nos ruines romaines de Krka, c'est la seule arène militaire romaine en terre croate. Crime on s'attend à quelques chose de gros, et puis non c'est assez bof bof et pour preuve, nous sommes les deux seuls moineaux qui se sont rendus jusqu'ici. Je te dis que la dame à l'entrée, elle était contente et nous a fait un exposé sur les choses à voir dans ce coin du parc de Krka. On suit quand même ces recommandations et nous découvrons (de loin) des hautes chutes, toujours sur la rivière Krka (êtes vous tannés de le lire sans trop savoir comment prononcer trop de consonnes et de k réunis dans un si petit mot?)

Voilà la ruine romaine... c'est pas le Colisée tsé!
Chutes d'eau ( légende plate gracieuseté de Simon)
Ruines croisées sur la route
On termine notre visite du parc avec la portion highlight, un peu comme à Plitvice, il y a des petits poissons qui font un peu de surplace dans de très jolis bassins d'eau turquoise. Same same, mais différent, il y a donc des grosses chutes! Cela donne un peu de vigueur au parc et c'est assez bruyant.

Bref, c'est pareil, mais différent, mais toujours magnifique.


Bon j'avoue que cela c'est assez joli!

Ici, on a rit des gens qui se baignaient, car les roches glissantes donnent des ''drôles de vidéo'' lorsque quelqu'un tente de sortir. J'ai toujours trouvé que c'était les vidéos des gens qui tombaient qui étaient les plus drôles. Il ne manquait qu'une assiette de ritz au fromage avec des raisins pour revivre les dimanches soirs de mon enfance.  

Belle chute
Le serveur nous fait un petit cadeau d'un drink à base de miel, très bon. Pour moi, il connaît bien Simon car il lui donne un verre de Noël!

17 juin 2014

Lacs, relacs et tuf

Un incontournable lorsque l'on voyage en Croatie, le parc national de Plitvice ne nous a pas déçu. Le site est simplement enchanteur, nous marchons littéralement sur plusieurs lacs turquoises, aidés par des sentiers sur pilotis qui rendent la visite magique.

Il y a bien les centaines d'autres touristes, surtout lorsqu'ils se promènent en groupe guidé, qui nous font bien lâcher quelques soupirs d'exaspération (ils sont si lents et bloquent la totalité du sentier; une de leur technique préférée : ils prennent des photos en se plaçant d'un côté du sentier et en étirant le bras vers les lacs, bloquant ainsi le passage... met toi de l'autre bord et ce sera beaucoup mieux, il me semble... bref je crois être en gros plan sur plusieurs photos de touristes asiatiques)

Tant qu'à rire des touristes, voici quelques moments qui nous ont donnés un petit sourire.
  • Une dame se promène en talon haut (plateforme d'au moins 3 pouces) et trouve cela un peu ardu de marcher gracieusement sur les sentiers en rondins.
  • Un monsieur asiatique seul, c'est certain qu'il est perdu car ils sont TOUJOURS en groupe de deux milles personnes
  • Des touristes qui essaient d'éviter une flaque de boue... elle n'a même pas un centimètre de profond et fait à peu près 50 cm de diamètre... ils se donnent la main pour essayer de sauter par dessus sans se salir ça prend au moins 2 minutes pour passer la flaque –> réaction d'Anne-Marie, je passe direct dans la flaque, pas de niaisage.
Bien que la météo (site web préféré de Simon) nous annonçait de la pluie, nous avons été très chanceux et malgré un fond d'air frisquet, nous avons passé une très belle journée exempte de gouttelettes. Sur le bateau, il ne faisait vraiment pas chaud mais c'était idéal pour pousser le hit ''bateau sur l'eau'' (compliment de miss Évelyne).
Région autour du parc, où nous avons passé la nuit et pris une petite marche de santé entre deux averses


Les chutes sont créées par un amoncellement de végétaux (appelé tuf) 

Lacs et chutes combinés

Une chute haute de 18 m, ça fait une espèce de bruine qui mouille toute nos lunettes.... maudite lunette

Simon sur un sentier entre deux lacs

Paisible paysage, lorsqu'il n'y a pas 1000 touristes (nous sommes venus deux fois ici, la première était agrémentée de pas un mais deux tours guidés!)

Vue en hauteur de deux lacs avec des chutes, on voit bien les végétaux qui augmentent la chute.
   

16 juin 2014

Quelle surprise !

Petite ville d'environ 70 000 habitants, la visite de Zadar fut une belle surprise pour nous. La vieille ville est tout à fait magnifique avec ces rues piétonnes, dans un cadre pratiquement médiéval. Nous ne faisons pas tant de choses, mais prendre un café sur une petite terrasse surplombant la mer adriatique ou marcher dans les rues rend nos journées très douces. Deux œuvres d'arts non traditionnelles bordent la promenade côtière, il s'agit d'un orgue qui utilise les vagues comme pianiste, sans faire une pièce de Mozart, ça donne un caractère un peu mystérieux à cet endroit. Puis, il y a la salutation au soleil, œuvre que je n'ai pas trop comprise, il s'agit de panneau lumineux au sol qui s'allume une fois le soleil tombé et qui flash un peu de manière supposément artistique. Au moins, comme il utilise l'énergie solaire emmagasiné durant le jour pour fonctionner, c'est une œuvre écologique sans être pour autant attrayante.

Nous avons aussi été au cinéma, la première fois depuis notre départ, c'était très agréable, tsé un film de Tom Cruise, ça me fait toujours plaisir. N'en reste pas moins que ''The edge of tomorrow'' était à mon avis un bien bon film (surprenamment bon selon Simon). Il n'y avait qu'une seule autre personne dans la salle, comme quoi les Croates ne savent pas apprécier les vraies œuvres d'arts.

Bien sûr, il y a eu un peu plus d'activité lorsque nous avons écouté le premier match de la coupe du monde de soccer, dans le centre de Zadar sur des écrans géants. Vous savez sûrement que c'était le Brésil qui jouait, mais vous rappelez-vous de son adversaire? Je peux vous dire que lorsque la Croatie a marqué le premier but de la coupe 2014, il y a eu tout un mouvement de joie accompagné par des cannes de fumées et beaucoup de bruits. Bon, ça s'est calmé par la suite, ce n'était pas le match de l'histoire, mais quand même, ce fût super le fun pour nous.

Une tour sur le bord des remparts, dans la place, un plancher en verre nous permet de voir d'autres vestiges

Une autre place oũ l'on peut s'asseoir, prendre un café et une crème glacée (nous n'en avons pas profiter), on y voit une ancienne église avec deux trous pour des canons dans la clôture (vous pouvez en voir un sur la photo)

Mlle lulu sur la promenade

Une des nombreuses églises de la ville (il y en avait au moins 10)

Bon vu comme cela, la salutation au soleil n'est pas mal du tout, mais avouez que l'oeuvre ici c'est plutôt le soleil lui-même

En image c'est un peu poche, car c'est en son que l'orgue est particulièrement doué, chaque marche donne un son distinct lorsque les vagues l’atteignent. 

Vestiges d'un château
Notre dernière soirée, nous avons pris une bière avec comme background une chorale et orchestre classique, ça donne une autre ambiance que le soccer de la veille.

Nous avons profité du lendemain pour nous reposer à la plage. L'eau est rafraîchissante et si claire que nous voyons nos pieds même une fois rendu assez loin pour nager debout sans toucher au fond. C'est du sport de rester longtemps dans l'eau car il faut toujours nager, sinon on rejoint les poissons au fond. Une chance que l'on peut faire une sieste au soleil pour se remettre de cette activité si fatigante, haha!

Est-ce une sirène? Ha non c'est juste moi qui sort de l'eau

On profite d'un petit café sur le bord de l'eau pour tenir notre journal


C'était la deuxième prise, Simon me dit je vais essayer de sourire, alors le voici le voilà, le plus beau sourire sous-marin de Simon

Un poisson!