Une issue possible parmi tant d'autres, mais je me suis quand même fait un peu de mauvais sang. C'était à
notre premier embarquement de train au Maroc à la gare de
Casablanca, le train arrive et nous entrons dans les wagons. Dans les
corridors du train, nous ne pouvons aller que dans une direction, car
avec nos gros sacs, nous retourner est dangereux pour tout être
vivant étant à moins d'un mètre de nous et il y en a beaucoup.
Nous arrivons au bout de ce wagon et consternation, il n'y a aucune
place libre, pour un trajet de 5 heures, ce n'est pas notre idéal. Je
remarque toutefois que le wagon suivant semble moins achalandé, mais
la porte entre les wagons est barrée, je dis donc à Simon avant que
le train quitte la gare que nous pourrions tenter de changer de
wagon. Je me lance donc, de retour sur le quai et je monte les trois
marches pour entrer dans le wagon, je marche un peu histoire de ne
pas être dans l'entrée et je vois qu'il reste des places assises.
Je me retourne et je ne vois pas Simon... le train est en déjà en
marche, je vais voir s'il n'est pas de l'autre côté de la porte
barrée et il n'y est pas, je remarque alors que la porte du wagon
par laquelle je suis montée semble avoir été déplacée, comme-ci
quelqu'un s'y était agrippé. Je me mets donc à faire une panique
interne puisque tout ce que je me dis c'est que Simon est tombé du
train! Je finis par m'asseoir dans un compartiment puisque je ne peux
pas faire grand chose et je me calme en me disant que je fabule un
peu et qu'il n'a juste pas réussi à embarquer à temps mais qu'il
est ok. Bref, je me fais plusieurs scénario pendant un bon moment
puis au bout de deux arrêts en gare, je vois mon mari devant la porte
de mon compartiment! Ouf, quel soulagement. Vous voulez savoir ce qui
est vraiment arrivé? Quand j'ai dis à Simon que nous pourrions
changer de wagon, il a choisi le chemin avec le plus de résistance
(ce qui n'est pas très ingénieur de sa part); il a choisi de
ré-affronter la totalité du corridor plutôt que de faire deux
mètres au travers de quelques personnes pour se retrouver direct sur
le quai. Ainsi, durant la demie heure où je me faisais du mauvais sang, lui tentait de se frayer un chemin dans le wagon trop achalandé.
Arrivé au bout, dès qu'il y a eu un arrêt, il a réussi à me
rejoindre. Bref, beaucoup de peur, mais aucun mal!
Sinon, notre séjour au Maroc démarre
très lentement. Nous sommes pas top shape, notre rhume de la fin du
Vietnam a un peu dégénéré avec la grande fatigue de nos vols et
escales qui nous ont values près de 36 heures sans dormir. Nous
tentons depuis de reprendre de l'énergie, mais disons que nous avons
pas mal l'air de zombie et que nous ne prenons pas vraiment de photos
de nos têtes.
Nous avons tout de même fait la visite
de la seule mosquée ouverte au public non musulman, on nous y a
expliqué tous les rites associés avec la prière, le rôle
d'éducation qui est aussi donné à la mosquée. C'était très
instructif, mais j'ai surtout retenue que le tapis était très
moelleux... (peut-être que je ne cherchais que le meilleur endroit
pour faire une sieste.)
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Mosquée avec section réservée à l’Imam |
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Les balcons sont réservés aux femmes et le bas c'est pour les hommes, tout est décidément séparée dans cette religion surtout la prière |
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AMB, la mosquée et le ciel bleu, il y a un bon petit vent de la côte alors il ne fait pas trop chaud |
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La mosquée, dans les plus grandes au monde |
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Ville de Casablanca
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Nous sommes ensuite allés vers Meknès
(par le train précédemment détaillé) et nous avons exploré notre
première médina. Ce n'est pas la plus mêlante et nous avons pu
nous retrouver sans aide, exploit dont nous sommes encore assez
fiers. À noter que nous venons tout juste d'arriver à Fez et que la
médina semble être un vrai labyrinthe, alors nous ne nous
désignerons pas comme des rois de la médina avant l'heure.
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Portes typiques d'une médina |
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Petite rue d'une médina |
Mon plus grand exploit pour l'heure
consiste en notre visite à Volubilis. Ancienne ruine romaine dans
une très jolie campagne marocaine parsemée d'oliviers, il n'y a
normalement rien de très olympien dans la visite. Les mosaïques
sont très bien conservées ce qui rend le site intéressant, mais
c'est le soleil et mon statut médical qui donne à la visite un
aspect de marathon. J'ai dû faire appel à ma volonté pour assurer
mon retour à l'entrée du site. Rendue là, j'ai assez l'air d'une
romaine ressortant de terre pour arpenter les ruines, les jambes un
peu tremblotantes comme si elles n'avaient pas fait d'exercice dans
le dernier millénaire. Bon, j'ai une tendance dramatique ici, mais
disons que c'était un exploit que nous aurions pu éviter en le
faisant une autre journée, soit une avec un peu plus d'énergie.
Depuis, nous avons dormi beaucoup et essayé d'intégrer de la
nourriture dans notre routine (puisque mon estomac n'a pas eu faim
depuis quelques jours, ce qui est surtout, si vous me connaissez bien,
un très étrange phénomène). Les jus d'orange frais sont vraiment
excellents et les abricots sont sucrés et dodus à souhaits et ont
assuré un apport de nutriments. Ce soir à Fez, je suis pratiquement
de retour à mon niveau habituel et une bonne harira (soupe avec des
pois chiches) devrait complété le processus de guérison. Ainsi, si
vous n'entendez pas parler de nous dans les prochains jours, n'ayez
crainte, ce n'est pas que nous sommes malades mais plutôt perdus
dans les dédales des ruelles de la médina de Fez, ce qui est mille
fois plus attrayant comme situation.
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Campagne marocaine |
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Imaginez, c'est ma face avant la visite de Volubilis, pas encore blanche comme un drap mais ça s'en vient! |
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Des ânes sur la route de Volubilis |
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Quand j'ai vu la mosaïque je me demandais si j'étais si mal en point que cela mais non après vérification il est bel et bien monté à l'envers! |
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Volubilis |
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Ville de Moulay Ibriss au loin |
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Preuve que Simon est toujours en vie après l'épisode du train |
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Ruine de la basilique romaine |
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Les ruines et la campagne |
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Des oiseaux qui nichent dans les ruines de Volubilis |
Tout simplement magnífique! Merci de nous sécuriser! Bonne visite à vous deux! Je vous suís de près! L'autre Sylvie
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