29 mai 2014

Conduite marocaine


En revenant du désert, nous avions un dilemme, nous voulions visiter quelques endroits ''reculés'' du Maroc, mais comme ici se louer un scooter n'est pas une option, nous ne savons trop comment faire pour se déplacer. Il y a bien sûr plusieurs tours opérateurs qui proposent les trajets que nous souhaitons faire, mais leurs tarifs sont fait en fonction des riches européens qui voyagent ici, car à 80 euros par personne par jour, n'incluant pas les repas, je trouve cela vraiment saler pour aller voir des gorges et des vallées. Reste l'option de la voiture, assez simple mais pas tant que cela considérant que les transmissions automatiques ne se trouvent pas sur les routes du Maroc et que les connaissances de la boite manuelle ne se trouvent pas vraiment dans nos esprits. Donc, je veux que tout le monde donne une bonne main d'applaudissements à Simon qui a pris son courage à deux mains et qui a clutché et déclutché avec une aisance incroyable!

Simon bien fier de sa conduite en haut d'une montagne

Nous avons donc pu nous promener où nous voulions pendant deux jours, ce qui est vraiment bien. Deux choses importantes à savoir au Marco quand tu conduis, l'essence est à 2$ le litre et les tickets peuvent être assez chers. Et oui, nous qui sommes toujours respectueux des règles avons dû discuter avec un policier marocain pour baisser la note des quelques km/hr qui dépassaient la limite permise. Pour notre défense, nous passions d'une zone illimité (où nous roulions en pépères avec plein de monde qui nous collait dans le derrière) à une zone de 60, dû à un virage important avec encore une excroissance à notre voiture qui était pratiquement dans la valise. Le radar donnait 68 km/hr, la tolérance est de 10% donc c'est pour 2 km/hr que nous nous sommes fait pincer. J'en connais un qui n'était pas joyeux, mais ici les règles ne sont pas toujours fixes, car notre excroissance n'a pas semblé avoir de ticket elle... Tout en restant souriant avec un air un peu découragé, notre contravention a été diminuée, mais quand même, je crois que le policier était probablement content de prendre nos sous et de les mettre dans ses poches car papier de ticket nous n'avons jamais eu finalement. Je vous dis qu'après cela nous étions des conducteurs exemplaires et, malgré les nombreux contrôles de police, ce n'est qu'au premier qu'il nous a été demandé de nous arrêter. La chance du débutant tu parles...

Ce type de chargement est tout à fait légal et on voit souvent des camions surchargés avec beaucoup, mais vraiment beaucoup de marchandises sur le toit
Si ce n'est que de cette aventure, notre première journée a très bien été, les gorges de Dadès sont de superbes paysages de montagnes rouges avec une toute petite rivière au fond de la vallée. Nous avons pris un de nos meilleurs repas marocain sur une terrasse dans une riad au fond de la vallée, je ne sais pas si c'était les mouches (je dirais près d'une cinquantaine de mouche prenait le thé avec nous) qui nous ont rendus maboules, mais les aubergines et courgettes étaient délicieuses. La vallée des roses a été notre prochain arrêt, elles étaient bien cachées ces fleurs car nous ne les avons pas trouvées, les paysages étaient bien jolis, mais pas de jardins de roses en vu, je ne sais pas trop où le festival des roses qui commençait demain prend ces fleurs.

Nous dans les gorges de Dadès avec le relief connu comme étant des pattes de singes
Paysages que nous voyons tout le long des gorges, avec la route qui sillonne par monts et par vaux
La route dans les gorges juste assez large pour une petite voiture, quand j'ai pris une photo j'ai eu peur de recevoir la paroi en pleine face!
Quelques arbres au fond de la vallée mais sinon ce ne sont que des montagnes qui nous entourent
Ruines dans la vallée des roses, peut-être que les fleurs sont cachés dans cet ancien Kasbah
Le lendemain, nous faisons le tour des petits coins qui ont servi à tourner quelques films, le patient anglais, Babel, Jésus de Nazareth, pas que nous reconnaissions vraiment les lieux, mais j'avoue que c'est très photogénique comme endroit. Nous faisons Aït Benhadou par nous même et montons au sommet en soupirant quelques fois avec la vitesse tortue des groupes organisés que nous ne pouvons pas dépasser car les rues sont trop étroites. Puis nous allons visité notre premier oasis, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre, mais la route n'est pas tout à fait conviviale, c'est un rang en mauvais état, on roule à 20 km/hr et ça brasse pas mal. Arrivés là-bas, on nous fait des simagrées pour avancer et arrêter tout le temps, on finit par comprendre qu'il y a un tournage en court et qu'ils ne veulent pas notre Renaud dans leur plan de film musulman traditionnel. La vie quotidienne est quand même bien présente et les dames font leur lavage dans la rivière qui alimente l'oasis, très pittoresque à regarder, mais est-ce bon pour l'environnement qui les abrite, cela reste à voir.

Aït Benhadou, reconstruit majoritairement pour Jésus de Nazareth
Vue du haut de Aït Benhadou
Les femmes de l'oasis
Ensuite c'est direction vallée du Drâa, la route est vraiment sinueuse et ça monte dans les montagnes, disons que je n'aime pas toujours voir les ravins tout près de ma porte. On finit par arriver au village de Tamnougalt où l'on visite avec un guide typiquement marocain, c'est à dire qu'il s'impose un peu, mais il est bien sympathique en fin de compte. Il nous fait faire le tour de la Kasbah familiale puis du Ksar de la ville (maison dans le mur fortifié), il nous promène dans les jardins de la palmeraie, on voit un peu de tout, c'est bien agréable, mais un peu long. On lui dit donc que l'on aimerait retourner à Ouarzazate et que nous devons quitter car l'on veut aller voir un peu plus loin dans la vallée. C'est là que ça devient très marocain comme expérience, il nous dit je vous propose de passer par la piste pour aller jusqu'à Timidarte puis après de retourner sur Ouarzazate, je pourrais vous accompagner pour vous montrer le chemin. Là pour nous, c'est ouf la piste, nous ne sommes pas supposer en faire, je doute que ce soit bien facile en Renaud, ce n'est pas un 4x4 tu sais. Et là il nous dit, c'est très facile, il n'y a pas de problème, ça passe très bien. Bon, on se dit qu'il connaît bien la région et que ça doit être vrai. Ouf... ce ne fut pas une partie de plaisir, bon on a rit quand même pas mal tellement nous étions pathétiques dans la piste qui était à peu près une trail de 4roues en roche avec des petites rivières à traverser, notre guide qui fait signe à Simon pour avancer par ici ou par là. Ha lalala, quelle histoire de conduite marocaine.  

Vue de la palmeraie de la vallée du Drâa, qui est une des plus grande du Maroc

Simon qui avance sur la piste, qui est à cet endroit pas si mal du tout

3 commentaires:

  1. Ouain... Comme ça, Vincent et moi serions riches là-bas à empocher l'argent des contraventions?! Je pense que notre conscience serait plus lourde à porter que notre portefeuille par exemple! Nous on vous aurait laissé une chance! ;-)
    Bravo Simon pour la conduite manuelle! Une chance tu t'étais pratiqué avec mon bazou!
    Caro xx

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    1. J'ai aussi dit au policier que mon frère et ma belle-soeur sont policiers au Canada, il a dit que c'est pour ça qu'il a descendu le montant de 300dh à 100dh. :-) Eh oui, merci à toi et ton bazou :-) et à mon père qui m'assistait lors de ma pratique.

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  2. Tu vois Simon! Même au bout du monde, les policiers du Québec ont une influence sur les contraventions! :) Comme j'écoute bien les consignes, j'applaudis Simon pour sa conduite! L'autre Sylvie

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