30 octobre 2014

Angry bird

Nous sommes repartis à toute vitesse, la suspension dans le plancher (littéralement car la suspension arrière de notre nouveau-- lire très vieux-- camper se fait aller à chaque cahot). Nous avons fait notre chemin entre Christchurch et Akaroa en appréciant les paysages néo-zélandais de toute beauté, avec des collines verdoyantes et plusieurs champs de moutons, certains ayant encore leur rembourrage d'hiver, d'autres ayant l'air un peu frileux dans leur habit d'été.




Nous montons notre premier camp pour la nuit, nous sommes dans un camping/ferme de moutons. Les aléas de la beauté sauvage sont présents, Simon améliore l'odeur de sa chaussure en marchant dans un crémage moutonnier. C'est bien paisible, mais l'air pure de l'endroit n'a pas main forte sur la température qui chute une fois le soleil ayant tiré sa révérence. J'ai l'air d'un enfant de deux ans que ses parents ont emmitouflé avec un gros foulard et dont le capuchon l'empêche de bien faire ses angles morts, c'est mon kit « nuit froide néo-zélandaise ».


Au matin, avec le soleil qui nous fait fondre le frimas accumulé sur nos paupières, nous sommes prêts pour notre randonnée de plaisance. C'est plaisant, sauf que les mollets protestent avec force dès la première rencontre avec la côte éternelle, qu'ils devront affronter avec volonté durant les deux prochaines heures. Nos yeux, à l'autre bout de notre corps, n'entendent pas les protestations et profitent des nombreuses pauses pour bien mémoriser ce magnifique panorama.






Puis, c'est l'heure du dîner et la suite des choses, sur le dessus de la piste adéquatement nommée « skyline », nous profitons de la journée en ayant repris un bon pas. Nous passons parmi plusieurs bosquets de fleurs jaunes printanières, douces au regard, mais épineuses pour nos mollets déjà si éprouvés.




L'heure des genoux est venue et nous entreprenons la descente pour près d'une heure et demie. Nous avons dû faire face à un dangereux prédateur de chevelure brune. Un oiseau fonce droit sur moi en criant! Il est passé si près que j'ai émis un cri aussi puissant que le sien, assez que Simon croyait qu'il m'avait effectivement touchée. Je suis un peu ébranlée par cet assaut aérien, je mets mon capuchon pour un moment, mais dès que je le redescends, l'angry bird fait une deuxième tentative! Moi qui pensait que la Nouvelle-Zélande n'avait aucun animal dangereux, erreur, les oiseaux sont violents.


Je me suis remis de mes émotions avec un arrêt à la fromagerie locale, où nous avons essayé leur meilleur fromage. Ce ne sont pas les crottes de fromages québecoises dont Pascale et moi faisions un classement lors de notre tournée des régions du Québec, mais c'est quand même bien savoureux. Bon, c'est un peu inquiétant quand nous croisons le camion « pest control » à la sortie, mais notre estomac a tenu le coup, après l'Inde et l'Asie, rien ne peut le perturber. 


2 commentaires:

  1. Des paysages d'une infinie beauté...C'est grandiose!
    Je pense à vous... Diane

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  2. Pauvre t'tite Anne-Marie...se faire attaquer par un oiseau...incroyable! Qui aurait dit ça! Vos photos nous montrent des paysages extraordinaires! Bonne route à vous deux! L'autre Sylvie

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